60 seconde avec : Alain Forget, de RBC Bank, une filiale de la Banque Royale


Édition du 10 Octobre 2015

60 seconde avec : Alain Forget, de RBC Bank, une filiale de la Banque Royale


Édition du 10 Octobre 2015

Par Matthieu Charest

«Il reste encore de bons achats à faire en Floride»- Alain Forget, de RBC Bank, une filiale de la Banque Royale.

Après la crise financière, les propriétés en Floride représentaient souvent des aubaines pour les acheteurs québécois. Sept ans plus tard, le marché immobilier du «Sunshine State» est-il toujours à notre avantage ?

Après la crise, la correction du marché a été très sévère. Les prix ont subi des réductions de l'ordre de 50 à 70 %. À ce moment-là, les Canadiens en ont largement profité. Notre dollar était fort, les prix étaient bas et les taux d'intérêt étaient faibles. Jusqu'en 2012, les acheteurs étaient rois et maîtres en Floride. Depuis, la tendance s'est complètement inversée, c'est devenu un marché de vendeurs. Les stocks ont diminué, les prix ont augmenté et maintenant, une propriété fait souvent l'objet de plusieurs offres d'achat. De plus, avec l'amélioration de l'économie américaine, plus d'acheteurs potentiels sont entrés sur le marché. Aujourd'hui, en raison d'un dollar canadien au plus bas depuis une décennie par rapport au billet vert, les acheteurs affrontent plusieurs obstacles. Acheter en Floride, cela mérite réflexion, mais je ne dirais pas que ce n'est plus le temps de le faire.

Mais ceux qui pensaient acheter une propriété ont-ils «manqué le bateau» ou reste-t-il encore des occasions à saisir ?

Il reste encore de bons achats à faire. Il y a de tout, pour tous les budgets. Dans le comté de Palm Beach, par exemple, le pied carré se négocie de 175 à 225 $ US, ce qui est tout de même moins dispendieux que dans bien des secteurs du Québec. Règle générale, l'immobilier coûte moins cher en Floride qu'au Québec. Toutefois, comme les stocks «tournent vite», il faut faire preuve de vigilance et se montrer stratégique, car un acheteur intéressé par une résidence en Floride ne peut plus se permettre d'attendre trop longtemps. Et puisque le marché de la location se porte très bien, un acheteur peut louer sa propriété quelques mois par année et ainsi payer une partie des frais et de l'hypothèque. De plus, aux États-Unis, les hypothèques se renégocient en tout temps. Par contre, les prix continuent d'augmenter de 8 à 12 % par année. La fenêtre rétrécit, et plus on attend, plus ce sera difficile d'acheter.

Y a-t-il des secteurs plus intéressants que d'autres pour un Québécois qui voudrait acheter une résidence ?

Du côté sud-est, le comté de Miami-Dade est très cher. Mais dans le comté de Broward, à Palm Beach et à Port St. Lucie, il y a encore de bonnes affaires. En outre, les Québécois commencent à découvrir la côte ouest : Fort Myers ou Naples, par exemple. Il y a davantage de terrains disponibles et de nouvelles constructions, notamment près des terrains de golf. Les prix varient énormément pour chaque secteur de l'État ; ainsi, une propriété de 300 000 $ US à Orlando coûtera 500 000 $ US à Naples.


500 000 : Nombre approximatif de Canadiens qui ont une résidence en Floride. Source : Altro Levy, cabinet d'avocats spécialisé en immobilier

Alain Forget s'installe aux Bahamas en 1995 afin de s'occuper de la gestion privée de l'institution dans les Caraïbes. En 2000, il est transféré à Miami où, en 2003, il est nommé vice-président des opérations transfrontalières. En 2004, il devient directeur, ventes et développement des affaires, à la RBC Bank, une filiale de la Banque Royale.

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