Genivar : un titre toujours attrayant

Publié le 02/10/2009 à 13:08

Genivar : un titre toujours attrayant

Publié le 02/10/2009 à 13:08

Par Dominique Beauchamp

Analyse boursière. Genivar devrait retrouver un bon rythme de croissance dès l'an prochain.

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On sait qu'une société ou son secteur sont populaires lorsque pas moins de 14 analystes en assurent la couverture. C'est le cas du Fonds de revenu Genivar, dont la part a presque triplé depuis son entrée en Bourse, en 2006.

Le cours du titre (26,27 $ au 25 septembre) avoisine ou atteint déjà les cibles que les analystes avaient fi xées pour l'automne prochain. Les cours cibles de six analystes varient de 25,50 à 30 $.

La récente montée de l'action réduit le potentiel de gain à court terme, mais la stratégie prudente d'acquisitions de Genivar et la motivation des 400 cadres actionnaires à faire croître l'entreprise sont porteurs de rendement à long terme, fait valoir Frédéric Bastien, analyste chez Raymond James.

Il est rare d'avoir l'occasion d'investir aux côtés de professionnels-actionnaires, qui sont uniquement motivés par la progression de leur organisation, ajoute-t-il. " L'entreprise est au début de son parcours de croissance et verse déjà un bon dividende ", dit M. Bastien.

Genivar est le principal placement du fonds de titres à faible capitalisation géré par Fiera Capital. " Miser sur sa capacité de bénéfi cier des dépenses publiques en infra structures est une façon plus prudente de profi ter de la reprise que d'acheter des actions des producteurs de ressources naturelles ", explique Martin Dufresne, gestionnaire chez Fiera. "

Son titre est bien évalué à son cours actuel, mais il pourrait aisément doubler d'ici cinq ans ", soutient pour sa part Jeff Mo, analyste chez Mawer Investment Management.

Une croissance plus rapide en 2010

Le recul des dépenses en immobilisations des entreprises de l'Ontario et de l'Ouest en raison de la récession ralentit le rythme de la croissance interne de Genivar et de celle de son carnet de commandes, admet Benoît Caron, analyste à la Financière Banque Nationale.

Au deuxième trimestre, la croissance de ses revenus, sans l'effet des acquisitions, est passée de 15 à 10 %. Or, ses rivales Stantec et IBI ont affiché un recul de leurs revenus, note-t-il. "

Il faut faire une croix sur l'effervescence de 2007 et 2008. Les conditions de financement des projets ont changé. On peut tout de même s'attendre à ce qu'au cours des prochaines années, ses revenus croissent de 5 à 15 %, sans l'effet des acquisitions ", dit M. Caron.

Pierre Lacroix, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, prévoit que l'entreprise retrouvera un bon rythme de croissance en 2010, car elle participe à un nombre élevé d'appels d'offres qui devraient déboucher sur plusieurs mandats.

Dans la seule région de Toronto, Genivar a déposé 800 soumissions au premier semestre de 2009. " Ottawa vient d'envoyer 200 millions de dollars à la Ville de Toronto.Des projets de 600 millions pourront se mettre en branle. Genivar saura en tirer sa juste part ", indique M. Lacroix.

Genivar est un placement moins risqué pour profiter des dépenses en infrastructures que les firmes de génie qui assument l'entière responsabilité d'un projet dont son financement ou dans les entrepreneurs en construction, soutient Richard Stoneman, de Valeurs mobilières Dundee. Genivar tire la majeure partie de ses revenus des hono raires qu'elle facture.

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