Explosion des ventes des résidences haut de gamme au Canada

Publié le 01/09/2015 à 16:30

Explosion des ventes des résidences haut de gamme au Canada

Publié le 01/09/2015 à 16:30

Par Matthieu Charest

[Shutterstock]

Récession ou pas, le marché des résidences haut de gamme suit sa propre logique. Selon le dernier Rapport sur les maisons de prestige publié par Re/Max, les ventes des propriétés de 1 M$ et plus ont explosé à travers le pays pour les sept premiers mois de 2015, comparés à la même période l’an dernier. Pendant que Toronto et Vancouver poursuivent leur croissance vertigineuse, Montréal fait très, très belle figure.  

De 345 propriétés de prestige (1 M$ et plus) vendues entre janvier et juillet 2014 sur l’île de Montréal, le nombre de transactions est passé à 435 en 2015. Toutes catégories confondues (copropriétés, unifamiliales, etc.), les hausses sont remarquables.

Toutes les tranches de prix connaissent ce phénomène haussier. Entre 1 M$ et 2 M$, il s’est vendu 380 résidences pendant cette période, soit 24% de plus que les 307 transigées en 2014.

Entre 2 M$ et 3 M$, la hausse est de 41% (41 versus 29). Pour les 3 M$ et plus, l’étude rapporte 14 ventes plutôt que 9 en 2014, mais là, l’échantillon est insuffisant pour établir une comparaison valide, souligne l’étude.

Un marché «pur»

«Ce qui est remarquable à Montréal, qu’on ne voit pas ailleurs au Canada, c’est que les gens qui achètent le font pour y habiter, pas seulement pour investir et 'flipper' une résidence pour la revente», explique Caroline Salette, courtier immobilier et propriétaire de Re/Max Royal (Jordan). «C’est ce que j’appelle un marché 'pur', je ne crois pas que les acheteurs des propriétés de luxe à Montréal vont nous mener vers une bulle immobilière.»

Selon elle, l’acheteur québécois moyen a augmenté le prix qu’il est prêt à payer, mais il y a quand même de plus en plus de Chinois, notamment, qui viennent à Montréal. Mais contrairement à Vancouver, ils viennent s’installer ici. «Ils sont conscients qu’ici, tu ne viens pas faire une simple balade, ils vont apprendre le français et s’établir. C’est une culture très différente», dit-elle.

Place à la négociation

Bien qu’énergique, la croissance des ventes de résidences de prestige montréalaises ne signifie pas pour autant que ce créneau «est à l’avantage des acheteurs, signale Mme Salette. À plus de 1 M$, il y a beaucoup de négociations, et l’écart entre le prix affiché et le prix réel, celui payé lors de la transaction, est souvent très grand. Parfois, c’est du 'n’importe quoi'. Mais c’est parce que c’est très difficile d’évaluer la véritable valeur de ces propriétés-là, il n’y a pas beaucoup de comparables».

Des secteurs prisés

Westmount et Outremont demeurent les «grands classiques» des secteurs prisés dans les résidences haut de gamme, explique Caroline Salette, de Re/Max. Mais les propriétés situées au bord de l’eau dans l’Ouest-de-l’Île, surtout au sud de l’autoroute 20, sont de plus en plus recherchées.

«Senneville, Baie-d’Urfé et Beaconsfield prennent beaucoup de force, remarque la spécialiste. Les propriétaires vieillissent et sont enfin prêts à vendre, c’est un marché en plein essor.»

Des sommets à Toronto et à Vancouver, Calgary en panne

Si Montréal connaît des hausses marquées, ailleurs au pays, la croissance du créneau de luxe est spectaculaire. Le volume des transactions dans le marché de prestige est aussi autrement plus important.

À Toronto, les hausses des ventes des propriétés de 1 M$ et plus ont été de 55 %, de 52 % pour les 2 M$ à 3 M$ et de 119 % pour les 3 M$ et plus. La propriété la plus chère a été vendue 9 500 000 $

À Vancouver, les hausses ont été de 40 %, 48 % et de 79 % (pour les tranches de 1 M$ à 2 M$, de 2 M$ à 3 M$ et de 3 M$ et plus, respectivement). La propriété la plus chère a été vendue 17 550 000 $.

Quant à Calgary, c'est la panne sèche. Le volume des ventes des 1 M$ et plus a chuté de 28%, alors que la tranche des 2 M$ à 3 M$ a connu une baisse de 38%. Pour les 3 M$, l'échantillon est trop mince pour en tirer des conclusions.

À Montréal, la vente la plus importante a été établie à 6 760 000 $ entre le 1er janvier et le 31 juillet 2015.

Les données complète du Rapport sur les maisons de prestige :

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