États-Unis: les promesses de ventes de logements au plus bas

Publié le 28/12/2016 à 12:54

États-Unis: les promesses de ventes de logements au plus bas

Publié le 28/12/2016 à 12:54

Par AFP

Les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont nettement ralenti en novembre et sont descendues à leur plus bas niveau de l'année, selon les chiffres publiés mercredi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Les promesses de ventes ont décliné de 2,5% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières pour s'établir en dessous de leur niveau de janvier 2016.

Cet indicateur avancé qui se base sur les signatures de compromis de ventes a souffert de la «soudaine hausse des taux d'intérêt des crédits immobiliers et du manque de stocks», a noté la NAR dans un communiqué.

Le coût des emprunts immobiliers est en effet remonté dans le sillage de la hausse du rendement des obligations après l'élection présidentielle.

Par ailleurs, la hausse d'un quart de point de pourcentage des taux de la Fed, même si elle n'est intervenue que le 14 décembre, était déjà largement prise en compte par les marchés dès le mois de novembre.

Selon Lawrence Yun, économiste de la NAR, «le budget de nombreux candidats à l'achat le mois dernier s'est heurté à l'ascension rapide des taux immédiatement après l'élection».

«Faisant déjà face à des prix immobiliers en hausse et à un stock minimum d'offres abordables, moins d'acheteurs sont parvenus à conclure une transaction», a-t-il ajouté.

Sur un an, l'indice des promesses de ventes est retombé dans le rouge, à -0,4%. Sur le mois, toutes les régions sauf le nord-est ont vu leurs ventes baisser.

Même s'il admet qu'en 2017 le marché sera assombri par les perspectives d'emprunts plus chers, M. Yun estime que «l'impact de taux plus hauts sera en partie compensé par une croissance des salaires plus forte à la faveur des deux millions d'emplois nets qui doivent être créés l'année prochaine».

L'économiste ajoute que les ventes de logements anciens vont se monter à 5,42 millions en 2016 après 5,25 millions en 2015. Ce serait le score le plus fort depuis 2006 (6,48 millions de transactions), année du pic du marché immobilier qui avait été nourri par les prêts immobiliers à risques qui ont conduit à la plus grave crise financière depuis la Grande dépression des années 30.

Pour 2017, la NAR mise sur une progression de 2,5% des ventes, à environ 5,52 millions.

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