" En ce moment, le Canada est le meilleur endroit où investir "

Publié le 10/04/2010 à 00:00

" En ce moment, le Canada est le meilleur endroit où investir "

Publié le 10/04/2010 à 00:00

SITQ, la filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec, est le plus important investisseur québécois dans le marché des immeubles de bureaux des États-Unis et d'Europe.

Comme les autres grands propriétaires de gratte-ciel, la SITQ n'a pas fini de souffrir à Manhattan. Le taux d'inoccupation pourrait y dépasser 14 % d'ici la fin de 2011, selon Kenneth McCarthy, un courtier de Cushman & Wakefield cité par Bloomberg.

Pendant ce temps, des acheteurs recommencent à s'intéresser à Londres. Brookfield Properties, de Toronto, vient d'y faire sa première acquisition hors d'Amérique du Nord, une participation de 50 % dans un projet de tour de 40 étages. Comment SITQ tirera son épingle du jeu dans ce contexte ? Nous avons rencontré son président, Paul Campbell.

Les Affaires - Comment se portent les grands marchés d'immeubles de bureaux où vous êtes présents ?

Paul Campbell - Je ne connais aucun marché de location fort en ce moment. La situation a peu changé aux États-Unis. Même à Paris, qui a été moins touchée, les bonnes nouvelles sont rares.

L.A. - Quels sont vos projets au pays ?

P.C. - En ce moment, le Canada est le meilleur endroit où investir. Tout le monde le dit dans le milieu. C'est la première fois que je vois ça ! C'est en grande partie grâce à la stabilité de notre système bancaire et hypothécaire. Nous voulons en profiter et faire du développement ici. Nous avons un site à développer à Toronto, en face du Centre Air Canada. À Calgary, en partenariat avec Alberta Investment Management et Matco, nous construisons un immeuble de bureaux, le Eight Avenue Place.

L.A. - À Montréal, SITQ a racheté la participation de la société texane Hines dans le terrain destiné à votre projet du 900, De Maisonneuve Ouest. Votre organisation dit pouvoir mener le projet seule. Pensez-vous construire cette tour de 28 étages d'ici cinq ans ?

P.C. - Oui. Il faut seulement trouver le moyen de le faire de façon rentable. Nous n'entreprendrons pas de projet spéculatif à Montréal. Nous avons besoin d'un locataire principal. Il y a des signes positifs : de plus en plus, les gens veulent travailler au centre-ville.

L.A. - Quand la situation s'améliorera, quels sont les marchés que SITQ ciblera en premier ?

P.C. - Londres est sur notre radar. C'est un des plus importants centres financiers du monde; le futur est là. Les valeurs ont beaucoup baissé et c'est assez facile d'entrer dans ce marché, moins concentré dans le coeur de la ville qu'à Manhattan. Il y a plus d'occasions. Après, nous nous intéresserons sans doute à New York, où il y a des signes encourageants depuis trois mois. Paris viendra plus tard, car nous y sommes déjà très présents.

L.A. - Où SITQ investira-t-elle ses liquidités au cours des prochains mois ?

P.C. - Nous allons rembourser une partie de notre dette. Aussi, on investit dans nos édifices, surtout les hôtels [dont SITQ est devenue propriétaire en avalant la filiale Cadim]. Ils sont anciens et ont besoin d'investissements.

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