Québec veut franciser les noms des entreprises

Publié le 29/08/2011 à 21:11

Québec veut franciser les noms des entreprises

Publié le 29/08/2011 à 21:11

Par La Presse Canadienne

Plus de 30 ans après l'adoption de la loi 101, Québec s'apprête à lancer une nouvelle campagne en faveur de la francisation des raisons sociales des entreprises dans la province.

La campagne, qui s'amorcera cet automne, visera les grandes compagnies étrangères qui souhaitent percer le marché québécois.

L'Office québécois de la langue française (OQLF) craint que les multinationales et leurs raisons sociales anglaises finissent par miner le statut de société francophone de la province si elles ne sont pas surveillées.

"À cause de la mondialisation, les grandes surfaces viennent de plus en plus s'installer au Québec où elles utilisent leur marque de commerce (en anglais)", a expliqué la présidente-directrice générale de l'OQLF, Louise Marchand, en entrevue avec La Presse Canadienne.

"Elles veulent que leur nom soit partout le même et ça se comprend. Mais ce n'est pas conforme à la loi."

Il s'agit d'une vieille bataille pour l'OQLF, qui s'est vu confier la mission de faire respecter la Charte de la langue française après qu'elle eut été adoptée en 1977.

La version originale de la loi 101 stipulait que l'affichage au Québec devait se faire uniquement en français. Les compagnies avaient jusqu'au 1er septembre 1981 pour s'y conformer.

Cette exigence avait toutefois été annulée par la Cour suprême du Canada en 1988.

Mais le gouvernement du Québec avait alors choisi d'ignorer le jugement en évoquant la disposition de dérogation, provoquant un tollé parmi les anglophones de la province.

Ce n'est qu'en 1993 que le Parti libéral du Québec, alors au pouvoir, modifia la Charte de la langue française afin qu'elle respecte la décision de la Cour suprême.

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