Pierre Karl Péladeau quitte la vie politique

Publié le 02/05/2016 à 14:11, mis à jour le 02/05/2016 à 16:16

Pierre Karl Péladeau quitte la vie politique

Publié le 02/05/2016 à 14:11, mis à jour le 02/05/2016 à 16:16

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Pierre Karl Péladeau démissionne en tant que chef du Parti québécois (PQ) et comme député de Saint-Jérôme pour des raisons familiales.



Discours de PKP à partir de 5 min 45

Moins d'un an après avoir été couronné à la tête du Parti québécois (PQ), Pierre Karl Péladeau a causé la surprise, lundi, en quittant la vie politique pour des raisons familiales.

Retenant ses larmes et avec des trémolos dans la voix, le chef péquiste a dit que devant «l'absence d'alternative», il a dû faire un «choix déchirant» entre sa famille et son «projet politique partagé par tant de citoyens».

«J'ai choisi ma famille, a-t-il dit au cours d'une courte allocution dans une salle de la permanence du PQ, à Montréal. Je prends cette décision pour le bien de mes enfants. Je dois demeurer un exemple pour eux.»

La démission de M. Péladeau, qui laisse également son siège de député de Saint-Jérôme, a pris de court les députés du PQ. Ceux-ci ont appris la nouvelle lors d'une réunion téléphonique quelques minutes seulement avant l'annonce officielle.

À l'arrière de la salle, visiblement ébranlé par la nouvelle, le leader parlementaire et député Bernard Drainville écoutait attentivement le discours de celui derrière lequel il s'était rangé lors de la course à la direction 

Cette décision survient au lendemain de la diffusion d'une entrevue de son ex-conjointe Julie Snyder, avec qui des procédures ont été entamées, à l'émission «Tout le monde en parle». Revenant sur sa séparation avec M. Péladeau, près de six mois après leur mariage médiatisé, l'animatrice avait dit être en médiation pour le bien-être de ses enfants.

Réitérant qu'il aimait «profondément» le PQ, M. Péladeau s'est félicité du travail accompli depuis qu'il a pris les rênes du parti, le 15 mai 2015, soulignant au passage que les bases de la convergence des forces nationalistes et souverainistes avaient été jetées.

«C'est un chantier important, je fais confiance aux militants pour le continuer, a-t-il lancé. Nous avons ensemble travaillé sans relâche pour la défense des intérêts de la population. Nous avons fait des avancées importantes, nous avons fait reculer le gouvernement.»

Entre-temps, un caucus des députés aura lieu d'ici la fin de la semaine à Québec, au cours duquel les membres devraient choisir leur chef intérimaire, une suggestion qui sera ensuite soumise à l'exécutif national du PQ. 

Les membres de l'exécutif du parti se réuniront également d'ici vendredi afin de discuter des suites de la démission de M. Péladeau, notamment l'éventualité d'une course à la direction.

L'actionnaire de contrôle de Québecor (Tor., QBR.B) n'a pas indiqué s'il comptait réintégrer les rangs du conglomérat qu'il a dirigé jusqu'en 2013. 

Par voie de communiqué, l'entreprise a dit prendre acte de la décision de M. Péladeau de se consacrer à sa famille en lui témoignant son «amitié» et «soutien» dans les circonstances.

«En tout respect pour M. Péladeau, la société n'entend pas faire d'autres commentaires publics sur le sujet», précise Québecor.

Avant de se lancer en politique, il avait notamment présidé le conseil d'administration d'Hydro-Québec, sans toucher de salaire, nommé par celle qui était alors première ministre péquiste, Pauline Marois.

Élu député aux élections générales du 7 avril 2014, M. Péladeau avait succédé à Mme Marois comme chef du PQ en remportant dès le premier tour de scrutin la course à la direction, avec 57,6% des voix. 

Sous sa gouverne, le PQ a surtout stagné dans les intentions de vote, ayant de la difficulté à combler l'écart avec le Parti libéral du Québec, qui, malgré les controverses, demeure en tête des sondages.

Un récent coup de sonde mené par CROP indiquait que le parti souverainiste récoltait 26% d'appuis, tout juste devant la Coalition avenir Québec, au troisième rang, avec 25%.

Cinq citations marquantes 

Voici cinq citations tirées de la déclaration faite lundi par Pierre Karl Péladeau: 

«Aujourd'hui, je suis devant une absence d'alternatives qui me force à faire un choix. Un choix déchirant entre ma famille et mon projet politique. Notre projet politique, qui est partagé par tant de citoyens. J'ai choisi ma famille.»

«Je vous annonce à regret que je quitte immédiatement mes fonctions de chef du Parti québécois, de chef de l'opposition officielle et de député de Saint-Jérôme.»

«J'aime profondément le Parti québécois, ses militants et ses députés. C'est un grand parti qui porte le projet fondamental de faire du Québec un pays et des valeurs profondes de défense des intérêts des Québécoises et des Québécois.»

«Nous avons jeté les bases de la convergence des partis nationalistes et souverainistes. C'est un chantier important. Je fais confiance aux militantes et aux militants pour le continuer.»

«Je demeurerai un militant du Parti québécois. Je suis convaincu que l'avenir du Québec, des Québécoises et des Québécois, passe par l'indépendance de notre nation.»

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