Pauline Marois et six ministres péquistes subissent de dures défaites

Publié le 08/04/2014 à 01:57

Pauline Marois et six ministres péquistes subissent de dures défaites

Publié le 08/04/2014 à 01:57

Par La Presse Canadienne

Alors qu'il espérait former un gouvernement majoritaire grâce à l'ajout de candidatures de renom, le Parti québécois a non seulement été évincé du pouvoir, il a perdu quelques-unes de ses principales vedettes au passage, dont la plus prestigieuse de toutes, Pauline Marois, dans Charlevoix_Côte-de-Beaupré.

La chef du Parti québécois, qui se disait sereine et confiante au moment de déposer son bulletin dans l'urne lundi matin, accusait un déficit d'environ 900 voix face à la jeune libérale Caroline Simard, une entrepreneure et spécialiste du marketing, avec seulement deux des 186 bureaux de vote à comptabiliser. Devant cette cuisante défaite, la première ministre sortante a remis sa démission comme chef du parti québécois.

Et pendant que Mme Marois subissait cette défaite inattendue qui a mené à sa démission, six ministres péquistes se sont aussi vu montrer la porte de sortie. Il s'agit de Pierre Duchesne, dans Borduas, Diane De Courcy, dans Crémazie, Yves-François Blanchet, dans Johnson, Réjean Hébert, dans Saint-François, Bertrand Saint-Arnaud, dans Chambly, et Élizabeth Larouche, dans Abitibi-Est.

Par ailleurs, le passage de Léo Bureau-Blouin à l'Assemblée nationale n'aura duré que 18 mois. L'ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec n'a pas été en mesure de se faire réélire dans Laval-des-Rapides, alors qu'il accusait un retard de quelque 4800 voix derrière le libéral Saul Polo après le dépouillement de 187 bureaux de scrutin.

Quant à Martine Desjardins, sa complice du Printemps érable de 2012 et ex-présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, elle a été battue dans Groulx, s'inclinant aux mains du caquiste Claude Surprenant. Après le décompte de 210 des 215 bureaux de vote, Mme Desjardins tirait de l'arrière par un peu plus de 500 voix.

Djemila Benhabib (Mille-Îles), Alexis Deschênes (Trois-Rivières), Gyslaine Desrosiers (Blainville) et Pierre Paquette (l'Assomption), quatre autres candidats que Pauline Marois était parvenue à attirer à ses côtés, ont également subi la défaite.

Par contre, le vice-premier ministre François Gendron a de nouveau obtenu la confiance des électeurs d'Abitibi-Ouest, et ce, pour la 11e fois consécutive, tandis que le magnat des médias Pierre Karl Péladeau fera son entrée à l'Assemblée nationale après avoir été déclaré élu dans Saint-Jérôme, avec une majorité d'environ 1800 voix.

Les ministres Jean-François Lisée (Rosemont), Nicolas Marceau (Rousseau), Agnès Maltais (Tachereau), Bernard Drainville (Marie-Victorin) et Martine Ouellet (Vachon) sont parvenus à se faire réélire.

 

Des victoires convaincantes

Pendant ce temps, les candidats de prestige du Parti libéral vivaient des heures empreintes de sérénité, à commencer par le chef Philippe Couillard, dans Roberval. Alors que certains analystes le voyaient perdant, M. Couillard fera plutôt un retour éclatant au Salon bleu de l'Assemblée nationale, après sa victoire par quelque 7000 voix sur le péquiste Denis Trottier.

Des vétérans tels Jean-Marc Fournier (Saint-Laurent), Jacques Chagnon (Westmount-Saint-Louis), Pierre Moreau (Châteauguay), Pierre Paradis (Brome-Missisquoi) et Lise Thériault (Anjou-Louis-Riel) ont tous été réélus, et ils seront appuyés par au moins quelques recrues, dont Hélène David (Outremont), Carlos Leitao (Robert-Baldwin), Martin Coiteux (Nelligan) et Jacques Daoust (Verdun).

M. Daoust, l'un des membres du "trio économique" de Philippe Couillard, a eu le meilleur sur l'une des nombreuses candidates-vedettes du Parti québécois, soit Lorraine Pintal, directrice générale et artistique du Théâtre du Nouveau Monde.

Par ailleurs, dans l'une des luttes les plus attendues de cette élection, Gaétan Barrette a détrôné l'ancienne libérale Fatima Houda-Pepin dans La Pinière, où elle régnait depuis 20 ans. Après le dépouillement de 189 bureaux sur 191, l'ancien président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec détenait une majorité de près de 15 000 voix.

Élu lors d'une élection complémentaire en décembre, David Heurtel a été réélu pour le Parti libéral dans la circonscription de Viau, dans la région de Montréal.

Les principales têtes d'affiche de la Coalition avenir Québec ont toutes été élues, incluant François Legault, dans l'Assomption. Le chef caquiste a eu le meilleur sur l'ex-syndicaliste et ancien député bloquiste Pierre Paquette par quelque 7000 voix.

François Bonnardel (Granby), Gérard Deltell (Chauveau), Éric Caire (La Peltrie), Christian Dubé (Lévis), Nathalie Roy (Montarville) et Sylvie Roy (Arthabaska) seront de retour à l'Assemblée nationale. Benoit Charette (Deux-Montagnes), Mario Laframboise (Blainville) et Claire Samson (Iberville) se joindront à eux.

Françoise David, dans Gouin, et Amir Khadir, dans Mercier, représenteront de nouveau Québec solidaire, mais le parti de gauche pourra compter sur du renfort, puisque Manon Massé l'a emporté par 91 voix sur la libérale Anna Klisko dans Sainte-Marie_Saint-Jacques, que détenait le péquiste Daniel Breton.

Andrés Fontecilla, coporte-parole de Québec solidaire, a toutefois échoué dans sa tentative de se faire élire dans Laurier-Dorion.

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