«Les régimes de retraite risquent de ruiner Montréal», dit Régis Labeaume

Publié le 11/06/2013 à 10:28, mis à jour le 11/06/2013 à 14:44

«Les régimes de retraite risquent de ruiner Montréal», dit Régis Labeaume

Publié le 11/06/2013 à 10:28, mis à jour le 11/06/2013 à 14:44

Par lesaffaires.com

Le maire de Québec Régis Labeaume [Photo : Valérie Lesage]

En tournée médiatique à Montréal, le maire de Québec Régis Labeaume a averti les Montréalais à l’émission Ça commence bien, diffusée à V Télé, que les déficits accumulés des régimes de retraite des employés allaient «ruiner la ville» si rien n’est fait.*

«Les régimes de retraite, c’est la patate chaude de tout le Québec. Ici, à Montréal, vous n’avez pas idée à quel point ça va vous ruiner si vous ne réglez pas ça», a-t-il dit avec son franc-parler habituel, en réponse à la question de la journaliste Caroline Lacroix, qui affirmait que l'explosion du coût des régimes de retraite était un dossier épineux pour la Vieille Capitale.

M. Labeaume a répété à V Télé qu’il ne voulait pas refiler aux contribuables de sa ville, dont la plupart ne bénéficient pas de régime à prestations déterminées, la facture croissante des régimes de retraite.

Le 30 mai 2012, à l’occasion d’un dîner de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, le maire Labeaume avait déclaré ne pas vouloir se rendre coupable de transférer une facture «folle et injustifiée» à la prochaine génération.

Il avait également réclamé au gouvernement provincial l’octroi de nouveaux pouvoirs aux municipalités pour rééquilibrer le rapport de force des villes face à leurs employés.

Avec la sortie du rapport D'Amours, monsieur Labeaume a récemment réclamé du gouvernement du Québec le droit de décréter unilatéralement les conditions des régimes de retraite de la Ville.

La Ville cotisait à ce jour 108 M$ par année pour assumer le service courant et le renflouement des déficits de retraite (alors qu'elle aurait dû cotiser 140 M$). Si la formule du rapport D'Amours est mise en place, la cotisation qu'elle devra fournir pendant les 15 prochaines années grimpera à 228 M$. C'est plus du double.

Pour le citoyen, a calculé Les Affaires, c'est une hausse qui pourrait faire grimper le compte de taxe de près de 14% pour les 15 prochaines années, (jusqu'à ce que le déficit soit éliminé) et qui s'élèverait autour de 360$ par résidence (pour la résidence moyenne de 260 000$). Sans compter les hausses normales liées à l'inflation.

La Ville de Montréal en est venue à une entente sur les régimes de retraite avec ses cols bleus, mais uniquement sur le service courant. La question du déficit actuariel reste à régler. Même chose à la Ville de Saguenay.

La sortie du maire de Québec survient au moment où se déroule la commission parlementaire sur le rapport D'Amours à Québec.

*Le texte a été modifié afin d'actualiser les chiffres à propos des régimes de retraite de Québec.

Pour tout savoir sur ce dossier, lisez les chroniques de François Pouliot:

Régimes de retraite publics: des ouragans se dessinent

Retraite: doit-on s'inspirer du modèle hollandais de Claude Lamoureux?

Régimes de retraite: Labeaume veut la fin de l'irresponsabilité

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