BUDGET QUÉBEC 2013. Les Québécois devraient constater une amélioration de certains services en santé, mais ils pourraient aussi avoir plus de difficultés à joindre les deux bouts après le dépôt du budget Marceau mardi, ont indiqué différents intervenants.
Le milieu des affaires, quant à lui, semble y trouver son compte même si certaines préoccupations persistent.
Dans un premier temps, l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESS) n'hésite pas à parler d'un effort extraordinaire de la part du gouvernement, se félicitant notamment que le secteur de la santé puisse profiter d'un financement prévisible jusqu'en 2017-2018.
La présidente de l'organisme, Lise Denis, a toutefois prévenu que chacun devra y aller de son effort, rappelant que le coût des médicaments est en hausse de 12% et que le poste budgétaire consacré aux salaires des médecins est quant à lui en progression de 10%.
«Il va falloir que chacun assume son karma», a-t-elle dit, tout en soulignant que le gouvernement a pris des mesures - notamment l'abolition de la règle des 15 ans - qui devraient abaisser le coût des médicaments.
Elle se réjouit également que le gouvernement péquiste ait débloqué 273 M$ pour les services à domicile, ce qui devrait constituer l'amélioration la plus notable au cours des prochains mois.
La présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Louise Chabot, est par contre moins optimiste.
«C'est à peine avec ces taux de croissance-là qu'on va réussir à maintenir les services. On continue à faire la lecture que l'éducation et la santé représentent une dépense plutôt qu'un investissement dans l'économie. Ça nous déçoit énormément», a-t-elle déploré.
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