Les Canadiens ne pourront évidemment pas voter pour Barack Obama ou Mitt Romney à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, mais les investisseurs devraient surveiller les résultats du scrutin, puisque l'élection pourrait avoir un effet sur leurs portefeuilles d'investissement.
Depuis des mois, le candidat républicain Mitt Romney et le président sortant Barack Obama se sont affrontés sur leurs approches différentes en matière de réduction du déficit, de soins de santé, d'énergie, d'impôts et de réglementation financière.
Selon des experts, la victoire d'un candidat ou de l'autre ne pourra occulter les problèmes plus importants de l'économie qui causent la fragilité des marchés, soit la dette en Europe, le précipice fiscal américain et la croissance qui ralentit en Chine.
Toutefois, la façon dont la plus grande économie mondiale fait face à ses enjeux économiques domestiques a des retombées sur l'économie et les entreprises canadiennes, ainsi que le rendement d'actions dans des portefeuilles canadiens.
Paul Taylor, chef des placements, actions fondamentales à BMO Gestion d'actifs, indique que des entreprises au Canada et aux États-Unis disposent d'un important excédent de liquide et sont peu inclines à augmenter les dividendes pour les investisseurs, en partie à cause de l'incertitude concernant la direction de l'économie américaine.
Selon lui, la victoire d'Obama laisserait les marchés au neutre ou les ferait baisser, tandis qu'une victoire de Romney, perçue comme un candidat "pro-affaires", serait reçue positivement.
"La perception est qu'une administration républicaine est meilleure pour les marchés", dit-il.