La rente de longévité : un investissement, pas une taxe dit D’Amours

Publié le 17/04/2013 à 17:51, mis à jour le 18/04/2013 à 09:37

La rente de longévité : un investissement, pas une taxe dit D’Amours

Publié le 17/04/2013 à 17:51, mis à jour le 18/04/2013 à 09:37

Alain Lemaire [Photo : Gilles Delisle]

Aux gens d’affaires qui voient déjà dans la rente de longévité proposée par le comité d’experts sur les régimes de retraite, le président Alban D’Amours répond qu’il s’agit d’une mauvaise lecture. La recommandation centrale d’une rente à prestations déterminées pour tous les travailleurs à partir de l’âge de 75 ans, dit-il, est la meilleure solution pour assurer la sécurité financière des Québécois à long terme.

«Si on agit aujourd’hui, la rente de longévité c’est un investissement, c’est de l’épargne, mais si on n’agit pas maintenant, demain ce sera une taxe», a-t-il plaidé en expliquant que le manque d’épargne des Québécois et l’effritement des régimes à prestations déterminées risquaient fort de coûter cher au gouvernement dans l’avenir si rien ne change dans le système de retraite.

Le comité D’Amours, qui a émis 21 recommandations sur l’avenir des régimes de retraite, propose d’ajouter un pilier au système québécois en créant la rente de longévité pour tous les travailleurs, encaissable à partir de l’âge de 75 ans. Cette rente représenterait une nouvelle charge financière pour certains employeurs et leurs employés, mais elle permettrait d’assurer des revenus décents aux personnes qui survivront à leurs épargnes.

«Elle vise deux buts : mutualiser le risque de longévité et faciliter la planification financière de tous les Québécois en vue de leur retraite, sachant que le risque de longévité sera pris en charge partiellement à partir de 75 ans», a expliqué l’ex-président du Mouvement Desjardins.

Le coût du régime de longévité s’établirait à 3,3% du salaire, jusqu’à concurrence du maximum des gains admissibles (51 100$), et il serait réparti à parts égales entre les employeurs et les travailleurs, soit 1,65% chacun.

La facture totale est évaluée par le comité à 4 G$, mais dans les faits ce devrait être la moitié de cette somme, car pour les deux millions de participants à un régime collectif, les coûts seraient nuls ou réduits en raison d’une réallocation de l’épargne. Il s’agirait en fait de réduire les cotisations au régime collectif proportionnellement aux nouvelles charges attribuables à la rente de longévité.

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