La FTQ se mobilise et exige que l'on repousse l'équilibre budgétaire

Publié le 04/01/2015 à 16:43

La FTQ se mobilise et exige que l'on repousse l'équilibre budgétaire

Publié le 04/01/2015 à 16:43

Par La Presse Canadienne

Une autre centrale syndicale monte aux barricades pour demander au gouvernement québécois de reporter d'un an ou deux le retour à l'équilibre budgétaire.

Dressant le bilan de l'année 2014 et abordant les enjeux pour 2015, le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Daniel Boyer, a estimé dimanche qu'un report "raisonnable" du déficit zéro serait souhaitable, alors que certains économistes évoquent la possibilité que le Québec se dirige vers une récession en raison, notamment, des coupes "à la vitesse grand V", dit-il, dans les services publics.

Une telle suggestion avait aussi été avancée vendredi par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), première grande centrale syndicale à faire l'exercice des bilans et perspectives.

Interrogé sur le fait qu'un tel report signifie automatiquement un accroissement de la dette que devra assumer la prochaine génération, M. Boyer avait une réponse toute prête.

"Au contraire, a soutenu le chef syndical, on doit laisser à la prochaine génération les services que l'on a et que le gouvernement est en train de charcuter à grands coups dans le secteur public", a-t-il martelé.

Il a cité des "fleurons" comme les Centres de la petite enfance (CPE). "Ils font l'envie de parents au Canada anglais et même de parents américains. Nos enfants paieront beaucoup plus pour ce service", a déploré Daniel Boyer.

Alors que le gouvernement du Québec dévoilera son budget dans environ deux mois, la FTQ a plaidé pour une large négociation avec tous les grands acteurs de la société pour examiner des options budgétaires différentes.

La centrale syndicale souligne l'importance de réviser la fiscalité des grandes entreprises et d'implanter au plus tôt des mesures de stimulation de l'économie.

 

L'année de tous les dangers

La FTQ et ses syndicats affiliés sont aux aguets alors que débuteront bientôt les véritables négociations en vue du renouvellement du contrat de travail des 550 000 employés de l'État, contrat qui vient à échéance à la fin de mars 2015.

M. Boyer a qualifié l'offre de Québec de "méprisante". Déposée à la mi-décembre, elle comporte un gel des salaires pour les deux premières années et une hausse d'un pour cent pour chacune des trois autres années du contrat proposé de cinq ans.

Québec demande aussi des modifications concernant les tâches des employés, dont les enseignants.

"C'est bien beau d'ajouter deux élèves par classe, mais déjà, l'enseignant a de la difficulté à faire face à la musique. On fait le pari que de plus en plus de Québécois diront qu'ils n'ont jamais voté pour ça", a affirmé M. Boyer, une allusion au populaire slogan contre le projet de "réingénierie" de l'État du gouvernement Charest, lancé il y a plus de dix ans mais finalement renvoyé aux calendes grecques.

"Les employés de l'État ont déjà un retard de 7,6 pour cent, en termes de rémunération globale (salaires et avantages sociaux compris), avec les autres travailleurs. Avec la proposition de Québec, le retard doublerait après cinq ans. Imaginez les problèmes de rétention du personnel. Les gens seront de moins en moins intéressés à travailler dans le secteur public", a averti le chef de la FTQ.

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