Les heures travaillées hausseront de 12% par rapport à 2008 dans les travaux de génie civil et de voirie, mais baisseront de 7% dans le résidentiel et de 2% dans l’institutionnel et le commercial, selon les perspectives 2009 de la CCQ pour l’industrie de la construction.

Les heures travaillées dans le secteur industriel demeureront à 12 millions, une variation nulle. Les secteurs les plus dépendants des investissements publics seront ceux du génie civil et de la voirie, mais aussi de l’institutionnel, prévoit la CCQ.

Même si plusieurs des emplois qui seront créés en construction d’ici 2012 seront tributaires des investissements du gouvernement, Louis Delagrave, économiste à la CCQ, soutient que ce ne seront pas des emplois précaires.

Selon lui, il n’y aura pas de cassure de la demande en travailleurs de la construction à la fin de la période (2007-2012) couverte par le plan québécois des infrastructures (30 milliards). Il précise qu’il y a toujours des investissements en infrastructures qui sont faits et que ça ne s’arrêtera pas en 2012.

Pénurie dans le bâtiment commercial

Selon M. Delagrave, Montréal connaît une pénurie dans le bâtiment commercial, même si des projets comme la Gare centrale et l’University/St-Jacques tardent à s’activer en raison de la difficulté des promoteurs à trouver un important locataire.

Le taux d’inoccupation atteint 4,9% selon les données de la firme Devencore reprise par la CCQ. La construction pourrait donc connaître un regain plus tôt que tard dans ce secteur.

Faible croissance en 2009, mais pas de récession

Même si la récession américaine aura un impact négatif sur les exportations québécoises et sur la confiance des ménages et des investisseurs, «l’économie québécoise devrait réussir à conserver une faible croissance en 2009», prévoit la CCQ.

La CCQ prévoit une baisse de 3% des exportations, en particulier des produits du bois, du bois d’œuvre et des avions entiers avec moteurs.

Mais elle base ses prévisions sur celles du bureau d’Études économiques du Mouvement Desjardins, qui prévoit une croissance du PIB réel de 0,7% en 2008 et de 0,3% en 2009.