Harper veut serrer la vis aux institutions financières

Publié le 20/10/2008 à 00:00

Harper veut serrer la vis aux institutions financières

Publié le 20/10/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
"Dans certains pays, nous avons une situation où les profits sont privés et les pertes sont publiques. Ce n'est pas acceptable", a dit M. Harper à la conférence de presse de clôture du XIIe Sommet de la Francophonie qui s'est déroulé pendant trois jours à Québec.

La crise financière actuelle a pesé lourd dans l'ordre du jour du Sommet, alors que les leaders des pays francophones, ceux du Nord comme ceux du Sud, ont exprimé leur vive inquiétude concernant les impacts de la débâcle du crédit.

Au terme de la rencontre, la Francophonie s'est d'ailleurs prononcée d'une seule voix en faveur de la réunion internationale, qui se tiendra d'ici la fin de l'année, sur les moyens à prendre pour apaiser la tourmente financière.

Mais en prévision de cette réunion au sommet, le premier ministre Harper a voulu mettre en garde la communauté internationale, particulièrement les pays développés, contre tout réflexe protectionniste.

"Nous devons mieux règlementer le système financier, c'est clair, mais en même temps, le Canada va rejeter n'importe quelle proposition des autres pays du Nord en faveur du protectionnisme", a-t-il dit.

A cet égard, le premier ministre français François Fillon abonde dans le même sens que son vis-à-vis canadien.

"Personne ne veut mettre en place un protectionnisme. Ce que l'on veut, c'est une régulation du système financier qui soit cohérente et harmonieuse sur l'ensemble des territoires de la planète", a soutenu M. Fillon.

Il est anormal, a fait comprendre le premier ministre de France, que "des banques d'affaires" ou des "paradis fiscaux" échappent encore aujourd'hui "à toute régulation".

"Ce que nous voulons, c'est une régulation plus efficace, plus transparente, mais en aucun cas un protectionnisme ou une règlementation qui viendrait freiner les échanges. Il faut tout de suite mettre un terme à ce débat", a-t-il dit.

Le noeud du débat, et l'objet de la prochaine rencontre internationale, est d'éviter "que ceux qui ont conduit le système financier international là où il est aujourd'hui puissent recommencer demain à faire exactement la même chose parce que nous n'aurons pas pris les décisions qui s'imposent", a résumé M. Fillon.

Il est trop tôt pour définir les propositions qui seront soumises aux dirigeants internationaux, mais déjà, Stephen Harper cite en exemple le système bancaire canadien, plus réglementé que celui des Etats-Unis.

Depuis le début de la crise, les institutions financières du Canada ont résisté aux turbulences, a-t-il rappelé.

"Je ne veux pas dire que le système est parfait, mais nous allons analyser ce que nous avons fait au Canada pour donner des suggestions à l'occasion de cette grande réunion", a-t-il dit.

Quant à lui, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a embrassé la suggestion du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de tenir la rencontre internationale sous les auspices de l'ONU.

L'engagement de l'ONU est un gage pour les pays du Sud d'être entendus dans la recherche de solutions pour le règlement de la crise, a indiqué M. Charest.

"Je vois comme signal important la présence des Nations unies dans la tenue du sommet. A mes yeux à moi, c'est la présence la plus forte qui nous donne la plus grande assurance que l'on tiendra compte des besoins de l'ensemble de la planète", a souligné M. Charest.

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