Courrier des lecteurs: Finances publiques, un défi incontournable


Édition du 21 Juin 2014

Courrier des lecteurs: Finances publiques, un défi incontournable


Édition du 21 Juin 2014

Par Les Affaires

À la lumière du dernier budget et des rapports récents sur l'état des finances publiques, il sera de plus en plus difficile pour le Québec de continuer à financer les généreux programmes qu'il s'est donnés au fil des ans sans entraîner d'impact significatif pour les générations futures, à moins que ne soient apportés des changements substantiels dans nos façons de faire.

Il faut donc se demander, d'une part, comment moduler nos programmes et nos dépenses en fonction de notre capacité de payer et, d'autre part, comment accroître notre richesse collective.

Il n'existe pas de solution magique. Le gouvernement se doit d'examiner méticuleusement chacun de ses programmes, de même que ses structures administratives et de gouvernance, en les comparant, notamment, à ce qui existe ailleurs au Canada. Aussi longtemps que notre richesse collective sera inférieure à la moyenne canadienne, nos programmes ne pourront pas être plus généreux qu'ailleurs, mais ramenés à la moyenne.

Heureusement, la population et les élus prennent de plus en plus conscience du mur vers lequel se dirige le Québec si nous adoptons la politique de l'autruche et maintenons le statu quo.

L'adoption du principe de cran d'arrêt aux dépenses publiques, à savoir qu'aucun nouveau programme n'est autorisé sans être compensé par des économies ailleurs dans l'appareil gouvernemental, et la mise sur pied rapide de la Commission de révision permanente des programmes et de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise constituent en ce sens d'excellentes nouvelles, car elles permettent, à court terme, le ralentissement nécessaire de la croissance des dépenses publiques et, à long terme, une analyse rigoureuse et exhaustive à la fois des dépenses et des revenus de l'État.

Le même effort de réflexion doit être entrepris pour ce qui est de notre potentiel de création de richesse à libérer, particulièrement sur le plan de nos ressources naturelles, dont les hydrocarbures. D'autres pays l'ont fait. Nous avons tous les atouts pour le faire ; il n'y faut que de la volonté.

Au-delà de ces considérations, la prospérité du Québec, qu'on le veuille ou non, dépend aussi de la reconnaissance des Québécois au regard de la contribution importante des entreprises dans la création de la richesse collective et dans la croissance économique, et de leur soutien à cet égard. Sans ce moteur et sans cet appui, il deviendra impossible de maintenir ou d'améliorer divers programmes essentiels à notre qualité de vie, notamment en éducation et en santé.

Yves-Thomas Dorval, pdg du Conseil du patronat du Québec

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