Charest veut un Québec plus polyvalent

Publié le 22/04/2010 à 16:15

Charest veut un Québec plus polyvalent

Publié le 22/04/2010 à 16:15

Jean Charest ne veut pas le le Québec soit «un cul-de-sac». Photo : DR.

«Nous sommes beaucoup trop dépendants du marché américain.» Tel est le constat du premier ministre québécois Jean Charest, devant les quelques centaines de participants du Focus stratégique Québec 2010 qui se déroule aujourd’hui à Montréal, en soulignant que les Etats-Unis étaient «loin, loin, loin d’être sortis de la crise».

En effet, la vitalité économique résulte de sa dépendance à son voisin du Sud, 75% de ses exportations à l'international allant aux États-Unis, a indiqué le premier ministre. Un fait crucial, car à la différence des autres récessions, les Etats-Unis en sortiront, «non pas via la consommation, mais via les exportations». Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a demandé à l’occasion de son discours sur l’État de l’Union en février dernier le doublement des exportations américaines d’ici 2015.

Le nouveau modèle de croissance des Etats-Unis ne sera pas sans effet sur l’économie du Québec. « Cela signifie davantage de compétition», a indiqué Jean Charest, ajoutant du même souffle que cela pouvait également rimer avec occasions d’affaires.

Un tremplin pour le Québec Inc.?

Jean Charest a souligné devant l'audience le fait que le Québec se sorte mieux de la crise qu’ailleurs au pays et en Amérique du Nord. La crise économique pourrait-elle alors servir de tremplin pour le Québec Inc.?

«80% des emplois perdus au cours de la crise ont été retrouvés», a affirmé, non sans fierté, le premier ministre du Québec.

À titre comparatif, 42% des emplois ont été retrouvé au Canada; 40% en Ontario et 2% au Etats-Unis.

N’en reste pas moins que la province est à l’heure des choix. Des choix difficiles, certes, mais qui pourraient permettre au Québec de se positionner sur la scène internationale.

«Il ne faut pas que le Québec soit un cul-de-sac» et se referme sur lui même, a-t-il lancé.

Pour ce faire, le gouvernement québécois compte faciliter la mobilité de la main-d’œuvre interprovincial et internationale. À ce sujet, le premier ministre a souligné son implication dans le développement d’une entente avec l’Union européenne qui faciliterait la mobilité, non seulement des biens et services, mais également de la main-d’oeuvre.

Jean Charest a rappelé les efforts des provinces canadiennes pour supprimer les obstacles à la libre circulation des travailleurs, des biens, des services et des investissements.

Au début de 2009, tous les gouvernements ont approuvé les modifications apportées au chapitre 7 de l’Accord pour permettre une pleine mobilité des travailleurs dans les professions et les métiers réglementés.

Le premier ministre a aussi souligné son implication dans le développement d’une entente avec l’Union européenne, entente qui faciliterait la mobilité, non seulement des biens et services, mais également de la main-d’oeuvre.

Dans quelques années, «nous serons en compétitions, (avec) les pays développés, pour de la main d’œuvre qualifiée. Et le Québec doit être le premier dans cette course», a-t-il dit.

 

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