Un engin explosif trouvé au domicile new-yorkais du milliardaire George Soros

Publié le 23/10/2018 à 16:20

Un engin explosif trouvé au domicile new-yorkais du milliardaire George Soros

Publié le 23/10/2018 à 16:20

Par AFP

George Soros. (Photo: Getty)

La police fédérale (FBI) enquêtait mardi après la découverte la veille d'un engin explosif dans la boîte aux lettres de la résidence new-yorkaise du milliardaire et philanthrope américain George Soros, devenu bête noire des partisans de théories du complot et des nationalistes européens et américains. 

La police de la petite ville cossue de Bedford, à une soixantaine de kilomètres de New York, a indiqué avoir reçu lundi après-midi un appel d'un employé de la résidence de M. Soros, signalant avoir trouvé un colis suspect dans la boîte aux lettres. 

L'employé a ouvert le colis et, voyant qu'il semblait s'agir effectivement d'un engin explosif, l'a emporté dans une zone boisée, où les forces de l'ordre l'ont fait exploser, a indiqué la police locale. 

M. Soros, 88 ans, ne se trouvait pas chez lui au moment des faits, a précisé une porte-parole. 

Le dossier a été transmis à l'unité anti-terroriste du FBI. Contactée mardi, la police fédérale n'a donné aucune information. Aucune arrestation n'a été annoncée pour l'instant. 

La fondation du milliardaire, Open Society Foundations, a réagi mardi dans un communiqué en dénonçant «la rhétorique de la haine qui domine la politique aux États-Unis et dans tant de pays du monde, et engendre extrémisme et violence». 

«Dans ce climat de peur, de faussetés et d'autoritarisme croissant, rien qu'exprimer ses opinions peut vous attirer des menaces de mort», a ajouté la fondation.

Cité dans le communiqué, le financier souligne avoir «consacré sa vie» à encourager la diversité d'opinions, et appelle «les politiciens de tous bords à modérer leurs propos».

George Soros, originaire de Hongrie et devenu milliardaire grâce aux marchés financiers, est depuis ces dernières années un bouc-émissaire des nationalistes et des partisans de théories du complot, en Europe et aux États-Unis, qui l'accusent notamment de soutenir l'immigration illégale via son action humanitaire.

En Europe, sa fondation a transféré en août son siège de Budapest à Berlin après l'adoption par le gouvernement de Viktor Orban d'un ensemble de lois intitulé «Stop Soros». 

Aux États-Unis, le président Donald Trump a aussi accusé le milliardaire, grand donateur des démocrates, de financer les manifestants contre la confirmation à la Cour suprême du juge Brett Kavanaugh. 

Matt Gaetz, représentant républicain de Floride au Congrès américain, a insinué la semaine dernière dans un tweet que M. Soros soutenait financièrement la «caravane» de migrants en majorité du Honduras qui marchent actuellement à travers le Mexique en direction de la frontière américaine, à l'approche des élections parlementaires de mi-mandat aux Etats-Unis.

Fin mai, l'actrice pro-Trump Roseanne Barr avait même accusé George Soros, d'origine juive, d'être un «nazi», avant de s'excuser en juin.

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