La majorité des analystes américains tablent sur le statu-quo, le taux directeur de la Fed restant ainsi à 2%, comme c’est le cas depuis avril dernier. D’autres, de plus en plus nombreux, misent sur une nouvelle baisse, qui serait d’un quart de point.

Le hic? C’est que la Fed semble coincée avec un taux directeur aussi bas. Nombre d’analystes estiment en effet qu’elle ne peut pas le baisser, au risque de faciliter l'inflation, ni le relever, ce qui pourrait mettre en péril la croissance.

Cela étant, d'autres observateurs estiment que la Fed va devoir agir de manière spectaculaire, comme elle l'a fait à plusieurs reprises depuis le début de la crise économique provoqué par l'effondrement du marché des titres hypothécaires à risques américains à l'été 2007.

De fait, même si la banque centrale s'est montrée disposée à fournir aux banques les liquidités nécessaires à leur bon fonctionnement, les besoins des banques sont toujours gigantesques : celles-ci lui ont récemment demandé un montant total de 270 milliards de dollars américains. L'abaissement des taux de la Fed rendrait ces opérations de refinancement un peu plus aisées.

Injection de 50 G$ US

Ce matin, la banque de réserve fédérale de New York, intermédiaire traditionnel entre la banque centrale américaine et les marchés, a injecté 50 milliards de dollars américains dans le circuit bancaire et a annoncé qu'elle était prêt à faire plus, si nécessaire.

La Fed de New York a répondu à la plus grande partie des demandes, qui se montaient à 63,25 milliards de dollars américains, est-il indiqué sur son site Web.

Cette intervention survient au lendemain du lundi noir, qui a vu le Dow Jones perdre quelque 500 points d’un seul coup, sa plus forte chute depuis les attentats du 11 septembre 2001. Cette dégringolade avait été déclenchée, entre autres, par la mise en faillite de Lehman Brothers et la vente de Merrill Lynch à la Bank of America.

Avec AFP et PC.