Les niveaux de rémunération canadiens sont généralement en phase avec ceux en vigueur aux États-Unis, selon une étude interne du gouvernement fédéral laissant entendre que les régimes de solde et d'indemnité des travailleurs canadiens ne constituent pas un désavantage concurrentiel particulier.

L'étude réalisée par Emploi et Développement social Canada (EDSC) permet de constater que depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, les différences moyennes entre les deux pays en matière de niveau absolu des salaires sont largement disparues.

Les Canadiens moins éduqués sont légèrement mieux rémunérés que les Américains d'un niveau d'éducation similaire, mais les Canadiens possédant une bonne éducation sont un peu moins bien payés que leurs voisins du sud-.

Il semble en résulter une économie basée sur les salaires mieux équilibrée, bien positionnée à l'échelle internationale pour permettre au Canada de rivaliser avec son plus important partenaire économique et d'autres pays.

L'étude d'EDSC montre également que les salaires canadiens sont inférieurs à ceux en vigueur aux États-Unis dans les secteurs des ventes en gros et au détail, de la finance et des affaires, de la fabrication, du transport et des services publics.

Par ailleurs, les salaires sont généralement les mêmes dans les secteurs de la construction, des services communautaires, des services personnels et de l'administration publique. Ils sont plus élevés uniquement dans l'industrie primaire, notamment l'extraction des ressources.

L'étude réalisée en 2013, dont La Presse Canadienne a obtenu copie en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information, visait en partie à mesurer si l'échelle canadienne des salaires causait du tort à l'économie du Canada.

"Les salaires sont souvent un facteur clé pour le niveau de vie des Canadiens, et une comparaison permet d'illustrer la compétitivité internationale du Canada", a affirmé un porte-parole du ministère, Eric Morrissette, appelé à expliquer pourquoi l'étude avait été menée.