Que ce soit à propos de l’acquisition éventuelle de Rona ou sur ses investissements au Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec a marché sur des œufs devant les questions des journalistes lors de la présentation de ses résultats de mi-année.
Le président et chef de la direction de l'institution, Michael Sabia, a rapidement rétorqué que la société d’État «est complètement indépendante du gouvernement», lorsqu’un journaliste lui a demandé si Québec avait encouragé la Caisse à investir davantage dans les entreprises de la province ces derniers mois.
Depuis le début de l’année, la CDP a injecté 1,6 G$ dans les entreprises de la province, notamment pour soutenir leur expansion internationale. La Caisse a notamment épaulé CGI (1 G$) et Genivar (100 M$) à réaliser d'importantes acquisitions en Europe. La Banque Laurentienne (100 M$) et Innergex (100 M$) ont aussi bénéficié du coup de pouce financier de la Caisse pour étendre leur portée à l’échelle canadienne, par exemple.
Par contre, M. Sabia a refusé de répondre lorsqu’un représentant des médias a voulu savoir si l'institution avait surpondéré ou sous-pondéré ses investissements dans la province.
«Ce serait intervenir dans le débat politique actuel», a-t-il insisté, étant donné que tous les partis politiques ont pris des engagements visant la contribution de la CDP à l’économie québécoise au cours de la campagne électorale.
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