Revente de billets: Québec serre la vis

Publié le 07/06/2011 à 18:47, mis à jour le 07/06/2011 à 19:45

Revente de billets: Québec serre la vis

Publié le 07/06/2011 à 18:47, mis à jour le 07/06/2011 à 19:45

Dans l’ordre de gauche à droite, la ministre de la Culture et des communications Christine St-Pierre, le ministre de la Justice Jean-Marc Fournier, l’humoriste Louis-José Houde et la directrice générale de l’ADISQ Solange Drouin. Photo Valérie Lesage.

Le gouvernement du Québec va couper l’herbe sous le pied des revendeurs de billets, dont l’activité est estimée à 33 millions $ par l’Office de la protection du consommateur (OPC). Le ministre de la Justice Jean-Marc Fournier et la ministre de la Culture et des communications Christine St-Pierre ont déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à interdire la revente de billets de spectacles, d’événements sportifs ou de divertissement à un prix supérieur au prix d’origine.

Il s’agira en fait d’une nouvelle disposition à la Loi sur la protection du consommateur que le ministre Fournier entend faire adopter avant la fin d’octobre. C’est ensuite l’OPC qui sera chargé de faire appliquer la loi.

«Comme gouvernement, on prend la décision qui nous semble juste à la fois pour les producteurs, les artistes et les consommateurs», a indiqué le ministre, accompagné en point de presse de sa collègue de la Culture, de la directrice générale de l’ADISQ Solange Drouin, du directeur du Festival d’été de Québec Daniel Gélinas et de l’humoriste Louis-José Houde. Ce dernier avait dénoncé les pratiques des revendeurs dans son sketch d’ouverture au gala de l’ADISQ de 2010.

«Tout le monde achète ses billets sur Internet aujourd’hui, donc il est logique qu’on change les lois pour s’adapter», a souligné l’humoriste, irrité par le prix élevé exigé par les revendeurs.

La revente était interdite sur la rue par des règlements municipaux, mais depuis quelques années, elle a cours en toute légalité sur Internet. Les entreprises spécialisées dans la revente achètent de grandes quantités de billets pour des événements populaires et créent ainsi une rareté artificielle qui leur permet de commander le double, voire le triple du prix d’origine des billets. Certaines d’entre elles utiliseraient même des robots pour maximiser leurs achats, selon le directeur du FEQ, Daniel Gélinas.

«Cette année lors de la mise en vente de nos laissez-passer, on a eu plus de 20 millions de requêtes. Pour les revendeurs, on est une cible fantastique parce que nos prix sont bas par rapport à ce qu’on offre comme spectacles. Mais on tient à rester accessibles», a souligné M. Gélinas, dont le festival s’apprête à accueillir Elton John.

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