Réinvestir dans le capital humain et naturel est payant

Publié le 21/10/2006 à 16:27

Réinvestir dans le capital humain et naturel est payant

Publié le 21/10/2006 à 16:27

Par lesaffaires.com
Quand Ben Cohen, cofondateur de la crème glacée Ben & Jerry's, était à la tête de son entreprise, une des politiques internes voulait que le président ne gagne jamais plus de cinq fois le salaire de l'employé le moins rémunéré. Toute une différence avec Robert Gratton, pdg de Financière Power, qui gagne environ 4 650 fois le salaire minimum ! Le quatrième principe du développement durable - réinvestir dans le capital humain et naturel - s'attaque à ce genre d'iniquité. À première vue, réinvestir dans le capital humain ne semble pas très intéressant pour l'actionnaire. Mais en réalité, ne pas le faire est un gage d'échec à long terme. Réinvestir dans le capital humain est d'ailleurs de plus en plus reconnu par les gestionnaires performants comme un facteur essentiel à la réussite. Une étude de HEC Montréal indique que, dans le secteur bancaire, les entreprises qui rémunèrent le mieux leur personnel dégagent le plus de profits par employé. Souvent, les bénéfices de ce principe sont intangibles, mais ils améliorent réellement le rendement d'une entreprise. Clif Bar, un producteur debarres énergétiques, invite ses employés à s'impliquer auprès de causes bénévoles, durant leurs heures de travail, pour un total de 2 080 heures par an. Cela représente le salaire d'un travailleur à temps plein. Non seulement la communauté en profite, mais les employés se sentent utiles et valorisés. Réinvestirdans les écosystèmes Mais qu'en est-il du capital naturel ? Il s'agit d'une condition aussi indispensable au succès à long terme de l'entreprise que d'investir dans les éléments d'actif. La négligence de ce principe a d'ailleurs déjà fait d'importants dégâts dans plusieurs industries, comme lapêche et la forêt. Interface, le plus important fabricant de tapis commerciaux au monde, s'est donné cette mission. Son président, Ray Anderson, veut en faire la première entreprise mondiale en matière de restauration de l'environnement. " Pour cela, écrivait-il dans le rapport de durabilité de l'entreprise de 1997, nous devrons créer les technologies de l'avenir. Des technologies propres, qui imitent le fonctionnement de la nature. Notre croissance se fera grâce à notre capacité à nettoyer l'environnement, pas en le dégradant. " Utopique ? C'est probablement ce que croyaient ses concurrents. Mais, quatre ans après s'être donné cet objectif, Interface avait doublé ses revenus, multiplié par deux ses effectifs et par trois ses profits. Aujourd'hui, les innovations d'Interface sont en train de révolutionner l'industrie du tapis. De toute évidence, les entreprises qui, comme Interface, s'investiront à restaurer l'environnement par l'entremise de leurs activités auront un marché très prometteur devant eux. C'est particulièrement vrai si l'on tient compte de l'état actuel de l'environ-nement. Avec quel argent ? Quand on lance un produit, il faut investir. Une fois que les revenus génèrent suffisamment de profits, il faut en réinvestir une partie pour soutenir la croissance. Pour réinvestir dans le capital humain et naturel, il suffit de suivre la même recette. À la seule différence qu'au lieu de réinvestir les profits, on réinvestit les économies. C'est ce qu'a fait Dow Chemicals. La direction a mis ses employés au défi de trouver des initiatives de réduction du gaspillage qui offrent un retour sur investissement supérieur à 100 % par an. La première année, 24 projets satisfaisaient cette condition, avec une moyenne de 178 %. Au fur et à mesure que les inefficacités les plus évidentes étaient corrigées, les économies réalisées permettaient d'investir dans des solutions qui n'auraient pas été envisageables au début. Résultat : 110 M$ d'économies sur 10 ans. Les mesures d'efficacité énergétique, comme acheter des ampoules éconergétiques, réduire les déplacements et améliorer l'isolation des bâtiments, sont souvent les plus payantes à court terme. Entre 1990 et 1999, IBM a ainsi réduit sa consommation d'énergie de 8,6 milliards de kWh, économisant au passage 529 M$ US. Pratt & Whitney a sensibilisé ses travailleurs à l'importance d'éteindre les appareils électroniques le soir. Elle économise ainsi 200 000 $ par année avec cette mesure toute simple. En réinvestissant de telles économies, vous développerez un avantage concurrentiel très intéressant. Après un certain temps, elles vous procureront une marge de manoeuvre financière qui vous permettra de vous engager de plus en plus sérieusement dans une démarche durable."

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