Recycler mieux, ou le difficile passage en deuxième vitesse

Publié le 04/11/2006 à 18:25

Recycler mieux, ou le difficile passage en deuxième vitesse

Publié le 04/11/2006 à 18:25

Par lesaffaires.com
En 2004, près de cinq millions de tonnes de matières recyclables ont été récupérées dans la province, soit environ 49 % des déchets recyclables Québec. De grands pas ont été faits depuis 1998, alors que le taux de récupération n'était que de 33 %. Mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l'objectif de 65 % fixé par Québec pour 2008. Surtout si, comme le soutient Recyc-Québec, on considère que ces progrès sont surtout attribuables à l'amélioration de la récupération des matériaux de construction. Pour les municipalités, l'objectif fixé par Québec est de 60 %. Si elles ont fait ce qu'il fallait pour augmenter l'efficacité de la collecte sélective, les résultats tardent à se matérialiser. Le taux de récupération est passé de 16 % en 2000 à 23 % en 2004. Mission impossible d'atteindre 60 % dans deux ans ? " Il faudrait vraiment mettre les bouchées doubles ", affirme Denis Bergeron, conseiller aux politiques à la Fédération québécoise des municipalités." C'est absolument impossible", rétorque Johnny Izzy, directeur général chez Environnement Gaudreau, gestionnaire de matières résiduelles de Victoriaville. Pour y arriver, elles doivent accélérer le compostage et mettre sur pied une troisième collecte pour les matières putrescibles." Elles n'ont pas le choix de s'y attaquer : ça représente 40 % de la poubelle !" lance Jeannot Richard, vice-président de Recyc-Québec. Des leaders Des municipalités de moyenne taille ont déjà atteint l'objectif de 60 % établi dans la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008, ou sont sur le point de le faire, grâce au compostage. À Victoriaville, le taux de récupération est de 53 %." Dès 1996, la municipalité a mis en place la collecte des déchets putrescibles", dit Denis Saint-Louis, directeur du service de l'environnement à Victoriaville. Aux Îles-de-la-Madeleine, la municipalité a elle aussi voulu diminuer rapidement la quantité de résidus à traiter." Notre contexte géographique est difficile, dit Jean Richard, directeur des travaux publics. Le territoire est grand, et il y a beaucoup de dunes et de lagunes où on ne peut pas faire d'enfouissement." Les Îles se sont d'ailleurs dotées d'un incinérateur en 1994, mais la municipalité veut minimiser la quantité de déchets à y envoyer puisque ce mode d'élimination coûte cher. Elle a donc mis sur pied sa première collecte sélective en 1997." Nous avons à peu près atteint la cible de 60 %", dit M. Richard. Les grandes villes en retard À la Ville de Montréal, le taux de récupération, à 34 %, est supérieur à la moyenne québécoise. Mais il faudra attendre avant de passer en deuxième vitesse." Penser que nous pouvons atteindre 60 % pour 2008 est irréaliste, dit Pierre Gravel, chef du service de gestion des matières résiduelles de Montréal. Mais dans la mesure où nous obtenons les fonds suffisants, nous pensons y arriver en 2010." Sur l'île, 10 sites de compostage devront être construits pour traiter les matièrs amassées quand le programme sera mis sur pied. Dans la capitale, le taux de récupération des matières recyclables était de près de 30 % en 2005." Même si nous avons haussé notre performance, ce n'est pas suffisant, dit Benoît Delisle, directeur de la gestion des matières résiduelles à la Ville de Québec. Cette année, nous prévoyons incinérer 290 000 tonnes de déchets et 20 000 tonnes de boues d'épuration, alors que la capacité maximale de notre installation est de 312 000 tonnes." Pour ne pas devoir enfouir des matières non incinérées, la capitale doit donc améliorer encore sa performance." Nous avons distribué 110 000 bacs roulants de 360 litres pour remplacer les petits, dit M. Delisle. Ensuite, nous allons nous attaquer aux résidus alimentaires. Pour l'instant, nous commençons par le plus facile : le secteur commercial." La tâche pourrait être ardue." Dans les zones rurales et semi-rurales, c'est facile, dit-il. Nous allons terminer avec le centre-ville et les quartiers à haute densité." C'est pourquoi il éprouve de l'empathie pour Montréal." Dans les grands centres urbains, il faut se lever de bonne heure pour organiser le recyclage !" En Mauricie, La Tuque, la plus vaste municipalité du Québec après la Baie-James, vit le problème inverse. La municipalité, presque aussi grande que la Belgique, est l'une des rares au Québec à ne pas encore avoir déposé son plan de gestion des matières résiduelles. Organiser la collecte sélective dans un territoire aussi vaste est un véritable casse-tête, selon Julien Proulx, superviseur au service technique de la Ville." Par exemple, le village de Parent est situé à 300 km du centre de La Tuque, mais fait partie du territoire fusionné, dit-il. Il faut faire huit heures de route sur un chemin forestier pour aller chercher et rapporter les déchets des 400 habitants de cette communauté." Aucune collecte sélective ne se fait dans ce village. Les déchets sont enfouis dans un petit dépotoir en tranchées en vertu d'une exemption du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, comme dans plusieurs petites municipalités de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec."

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