Plus de gaz naturel, moins de pollution ?

Publié le 20/07/2007 à 13:56

Plus de gaz naturel, moins de pollution ?

Publié le 20/07/2007 à 13:56

Par lesaffaires.com
Un apport supplémentaire de gaz naturel au Québec pourrait-il avoir un impact bénéfique sur l'environnement ? Plusieurs groupes écologistes sont d'accord avec les promoteurs de ports méthaniers sur le fait qu'il existe un potentiel intéressant de substitution du mazout lourd, très polluant, par le gaz naturel dans les industries et commerces québécois. Du moins, sur papier... " En théorie, c'est vrai. Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas de mécanisme assez fort, comme une limite légale sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) ou une redevance plus élevée, pour s'assurer qu'il y aura effectivement une transition du mazout vers le gaz ", dit André Bélisle, président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique. Mais Glen Kelly, président et chef des opérations de Rabaska, souligne pour sa part qu'il n'est pas possible de garantir, par des contrats signés d'avance avec des industriels, que ceux-ci délaisseront le mazout pour le gaz naturel." Mais on sait par contre qu'en offrant un gaz moins cher, en assurant un approvisionnement sans interruption et à un prix plus stable qu'actuellement, cette énergie sera plus attrayante", précise M. Kelly. Il ajoute que les lois visant à contrer les GES, notamment les redevances sur les hydrocarbures, vont accentuer l'avantage du gaz naturel sur le mazout au cours des prochaines années. Selon Énergie Cacouna, dans le cycle de vie, les émissions de GES du mazout sont environ de 30 % plus élevées que celles du gaz naturel liquéfié (GNL). Une question de prix Les prix des deux types d'énergie resteront toutefois les éléments fondamentaux aux yeux des entreprises et des institutions, reconnaît Glen Kelly, de Rabaska. Au-delà des GES, c'est ce facteur qui favorisera une conversion au gaz, de la même manière que le prix plus faible du mazout a incité son utilisation." Depuis sept ou huit ans, la consommation annuelle de gaz naturel au Québec a été réduite de 15 milliards de pieds cubes [sur un total d'environ 200 milliards] au profit du mazout, qui était moins cher", dit-il, en précisant qu'une dizaine de gros clients ont ainsi délaissé le gaz pour des raisons économiques." La décision de ces clients de se tourner vers le mazout a fait bondir à elle seule de 500 000 à 550 000 tonnes par année les émissions de GES au Québec !" affirme-t-il. Rabaska prévoit d'ailleurs que le rapatriement d'environ 20 % de ces clients permettrait d'annuler les émissions de GES du terminal méthanier, évaluées à 140 000 tonnes par année. La conversion de tous ces clients au gaz se traduirait par des gains de 400 000 tonnes, croit M. Kelly. En plus des besoins industriels québécois, les promoteurs de Rabaska et d'Énergie Cacouna affirment que leurs projets permettraient d'approvisionner l'Ontario, où la demande en gaz naturel devrait augmenter de 30 % d'ici 2010, selon le ministère de l'Énergie de la province. Rabaska prévoit que la moitié de son GNL irait au marché québécois, et l'autre aux marché ontarien. Du côté d'Énergie Cacouna, Andrew Pelletier, responsable des communications, indique que" la priorité est de répondre aux besoins du Québec, puis à ceux de l'Ontario, et enfin, s'il nous reste du gaz, d'explorer les possibilités au sud de la frontière." Avec la collaboration de François Normand. Cet article est tiré du journal Les Affaires du 21 juillet 2007."

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