Orange ouvre une vitrine technologique à Québec

Publié le 14/05/2013 à 17:15, mis à jour le 14/05/2013 à 21:17

Orange ouvre une vitrine technologique à Québec

Publié le 14/05/2013 à 17:15, mis à jour le 14/05/2013 à 21:17

Régis Labeaume

Le maire Labeaume recevant la carte à puces d'eBee des mains de Laurent Caredda, président de Solutions Asentri et d'Amerys France, des filiales d'Orange.

C’est un pas vers la prochaine révolution numérique et Québec a été choisie par une filiale de la française Orange pour un projet pilote de coffre-fort virtuel qui permettra aux citoyens d’échanger des informations sensibles, tant avec la ville qu’avec d’autres partenaires. Québec est donc à la recherche de 30 000 volontaires pour participer à la zone d’échanges eBee avec elle dans le cadre d’un projet-pilote qui débutera le 27 mai et se poursuivra jusqu’en 2016.

«C’est un renversement d’Internet. Les organisations se mettent à la disposition de l’individu au lieu qu’il aille partout pour entrer en lien avec elles», a expliqué Laurent Caredda, président de Solutions Asentri et d’Amerys France, des filiales d’Orange.

La ville fournira aux citoyens volontaires une carte à puces et un lecteur à brancher sur un port USB – bien que l’accès sera possible également sur tablettes et iPhone via des codes sécurisés.

Chaque volontaire disposera gratuitement d’un espace de stockage de données d’un giga octet dans le cadre du projet pilote. Il sera possible d’obtenir un permis de construction, de s’inscrire à des loisirs, de louer des heures de glace ou tout autre service municipal. Des entreprises se grefferont au projet ultérieurement, banques ou autres.

Les documents administratifs échangés conserveront leur intégrité et leur valeur légale grâce aux mécanismes de sécurité élevés mis en œuvre; horodotage, empreinte cryptée et signature numérique.

«Pour concentrer autant de données sensibles dans un seul lieu, ça prend une sécurité exemplaire», a souligné M. Caredda, ajoutant que l’entreprise avait investi des années de travail et des centaines de millions d’euros dans la sécurisation des données. eBee, dit-il, garantit un niveau de sécurité que le nuagique ne peut offrir. Il croit même possible que sa technologie puisse servir à la télémédecine, tout comme au dossier patient informatisé.

Asentri construira à Québec un bunker pour héberger des données, au coût de 35 M$.

L’entreprise vise à conquérir l’Europe et les Amériques avec sa plateforme sécurisée et les trois prochaines années à Québec permettront de s’assurer que la technologie répond bien aux besoins des utilisateurs. Le projet sera d’ailleurs étendu à quelques pays européens prochainement.

La ville de Québec investit 2,4 M$ dans ce projet pilote. Le maire Régis Labeaume calcule qu’il obtiendra retour sur son investissement dès la première année où le bunker devra payer des taxes municipales.

«Pourquoi on investit? Parce qu’on veut Orange à Québec d’une façon ou d’une autre. On veut que Québec soit le port d’attache de sa filiale Asentri en Amérique du Nord», a indiqué M. Labeaume, pour qui il s’agit aussi de continuer à faire partie des villes intelligentes du monde.

Les citoyens intéressés peuvent s’abonner au service à partir de maintenant au www.ville.quebec.qc.ca/coffrefort/

Au terme du projet-pilote, Asentri voudrait offrir le service à un coût inférieur à 1$ par mois. Le maire a précisé qu'à ce prix, la Ville pourrait songer à donner le service car elle pourrait ainsi réaliser des économies dans ses interactions avec les citoyens.

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