Nouveau "gamble" pour Wall Street

Publié le 06/09/2009 à 16:43

Nouveau "gamble" pour Wall Street

Publié le 06/09/2009 à 16:43

Par Jean-Paul Gagné

Après les produits financiers basés sur les prêts hypothécaires et autres créances à haut risque (PCAA, CDO, CDS, etc.) qui ont créé la crise financière que l'on sait, les banquiers de New York reluquent un autre moyen de faire de l'argent.

Cette fois, ils caressent l'idée d'acheter des polices d'assurance vie de personnes âgées ou atteintes de maladies incurables, d'assembler ces polices dans des titres financiers qui seraient vendus aux caisses de retraite et à d'autres investisseurs.

Au moins deux banques d'affaires travaillent sur cette stratégie, soit Goldman Sachs et Crédit Suisse, mais aucun porte-parole n'a voulu parlé au New York Times, qui vient de publier un long articles sur ce sujet.

DBRS est dans le coup

Par contre, une vice-présidente senior de l'agence canadienne DBRS, qui avait donné sa meilleure notation de crédit à du papier commercial adossé à des actifs (PCAA) non bancaire, a confirmé que sa société étudie neuf propositions d'émetteurs potentiels de ce type de produits financiers. On veut obtenir de DBRS une notation de crédit.

Le projet est sérieux. DBRS fait des études là-dessus depuis neuf mois. Mais on dit ne pas vouloir prendre de chance et sous-estimer les risques associés à ce produit, contrairement aux produits financiers structurés basés sur des créances hypothécaires et autres.

On n'avait pas prévu que les marché de l'habitation tomberait en même temps dans toutes les régions des États-Unis et qu'un grand nombre de prêts hypothécaires seraient émis à des emprunteurs insolvables.

Pas nouveau

Le rachat de contrats d'assurance de personnes et leur titrisation n'est pas une idée nouvelle. Standard & Poors (S&P) avait donne donné une notation de crédit à des titres émis par Dignity Partners dans les années 1990), mais cette entreprise n'aurait pas survécu.

Cette fois, ni S&P, ni Moody's ne veulent commenter la relance probable de la titrisation de contrats d'assurance de personnes atteintes d'une maladie grave qui vendraient leur police pour de l'argent comptant.

Risques

Ce produit n'est pas sans risque, car il se pourrait que ces découvertes médicales prolongent la vie des personnes qui ont vendu leur police d'assurance, auquel cas les fiducies créées par les banques pour détenir et maintenir en vigueur les contrats d'assurance pourraient avoir à payer plus longtemps les primes sur ces polices.

Cette éventualité diminuerait le rendement des investisseurs qui achèteraient les titres adossés auxdits contrats.

Hausse des primes d'assurance

Les compagnies d'assurance voient le projet d'un mauvais oeil.

D'une part, plusieurs d'entre elles rachètent déjà des contrats de personnes atteintes d'une maladie incurable.

D'autre part, il pourrait en découler une augmentation des primes d'assurance. En effet, quand les compagnies d'assurance fixent les primes de leurs polices, elles font l'hypothèse qu'un certain nombre d'assurés abandonneront leur contrat d'assurance en cous de route, ce qui fait qu'elles n'auront jamais à payer de capital sur ces polices abandonnées.

Si une véritable industrie de rachats de contrats d'assurance se développe vraiment, la proportion des contrats abandonnés diminuera, ce qui amènera les compagnies d'assurance à accroître leurs primes pour protéger leur niveau de profits.

Que pensez-vous de cette nouvelle innovation des grandes banques d'affaires ?

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