Incapable de s'entendre avec ses 4800 syndiqués représentés par Unifor après presque six mois de négociations, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) (TSX:CNR) a décidé de brandir vendredi la menace d'un lock-out.
Le transporteur ferroviaire a l'intention de mettre sa menace à exécution dès 23 heures, lundi soir, à moins que le syndicat n'accepte d'aller en arbitrage dans l'espoir de trouver un terrain d'entente.
Selon le président et chef de la direction du CN, Claude Mongeau, la stratégie d'Unifor visant à obtenir des mandats de grève au cours du prochain mois ne contribuera pas à rapprocher les deux parties.
En fin d'après-midi, vendredi, Unifor n'avait pas réagi à la menace du CN.
Les deux parties s'accusent mutuellement de faire des offres ou demandes déraisonnables.
Le syndicat Unifor affirme qu'il ne veut obtenir que ce qui a déjà été obtenu du Canadien Pacifique, le 14 février dernier, dans un contexte où le CP fait moins de profits que le CN.
Le CN dit proposer des augmentations salariales de trois pour cent par année pendant trois ans, en plus d'avoir offert des avantages sociaux qui vont de pair avec les dispositions des autres ententes conclues récemment avec les syndicats des Métallos et des Teamsters.
L'entreprise reproche au syndicat de vouloir lui imposer une contribution de 5 cents l'heure à un fonds communautaire et social qui vise à soutenir des causes humanitaires. Unifor a répliqué en affirmant que cette contribution au fonds communautaire n'est qu'un prétexte pour repousser les demandes syndicales.
