Montréal n'a rien à craindre du futur Grand Prix des États-Unis

Publié le 10/06/2010 à 12:29

Montréal n'a rien à craindre du futur Grand Prix des États-Unis

Publié le 10/06/2010 à 12:29

Bernie Ecclestone. Photo: Bloomberg.

Bernie Ecclestone a beau s’être entendu pour tenir aussitôt qu’en 2012 un nouveau Grand Prix de Formule un aux Etats-Unis, Montréal n’a rien à craindre.

C’est en tout cas l’avis catégorique de François Dumontier, l’organisateur en chef du Grand Prix F1 du Canada à Montréal. «Montréal, tranche-t-il, ne perdra pas le Grand Prix du Canada aux dépens de celui des États-Unis.»

Le 25 mai dernier, Formula One Group, la société de Bernie Ecclestone, annonçait être arrivé à une entente avec un promoteur américain pour l’organisation d’un nouveau Grand Prix, lequel aura lieu dans la ville de Austin, au Texas.

D’une durée de dix ans, cette entente prévoit que le premier Grand Prix des États-Unis s’y tiendra en 2012 et toutes les années suivantes jusqu’en 2021.

Qu’à cela ne tienne, selon M. Dumoutier, aussi longtemps que les amateurs seront au rendez-vous, Montréal peut dormir tranquille. L’étape canadienne du circuit de la F1 serait là pour rester.

Exit donc les théories «de tremplin», ou encore «de passerelle» vers les États-Unis, selon lesquelles Montréal aurait réussi à récupérer le Grand Prix du Canada qu’en attendant la conclusion d’une entente pour l’organisation d’un Grand Prix aux États-Unis.

C’est tout le contraire, estime M. Dumontier. Pour lui, le Grand Prix du Canada est ni plus ni moins que «la clef de sécurité de la F1 en Amérique du Nord».

Un marché difficile aux États-Unis

«Il faut comprendre, poursuit-il, on fait des Grand prix F1 au Canada depuis 1967,et spécifiquement à l’île Saint-Hélène à Montréal depuis 1978. Pendant ce temps, lorsqu’il y a eu des Grands Prix aux États-Unis, l’organisation de la F1 a dû changer de ville à huit reprises.»

On trouverait donc à Montréal une expertise, une tradition, une culture de la Formule Un que les dirigeants du circuit apprécient. À notre différence, les amateurs de sports automobiles aux États-Unis se tournent généralement davantage vers le Nascar, ou la série Indy Car.

Les États-Unis demeure un marché important pour la Formule un, mais on ne perdra pas le grand prix du Canada aux dépens des Etats-Unis, un marché excessivement fragmenté.

Pendant sept ans, jusqu’en 2007, une étape du Grand Prix s’est tenu à Indianapolis. Mais à la fin, les organisateurs avaient du mal à vendre leurs billets, ce qui n’est pas encore le cas à Montréal. «Ici les estrades sont toujours demeurées pleines, ce que l’on ne voit pas partout, surtout pas aux Etats-Unis.»

Un mariage de 10 ans

La durée de l’entente américaine fait aussi chicoter. Pourquoi Austin aurait signé une entente de dix ans avec Ecclestone, alors que Montréal n’en a qu’une de cinq ans ? N’est-ce pas là un signe dont devrait se médier Montréal ?

Pas de l’avis de François Dumontier, en tous cas. «C’est le choix du promoteur américain… Pour ma part, je serais réticent d’avoir une entente aussi longue. Je préfère me marier pour un court laps de temps et de pouvoir renégocier si les 5 premières années ont été difficiles.»

En 2014, Montréal tiendra son dernier Grand Prix. Elle disposera alors d’une nouvelle option de cinq ans, jusqu’en 2019. La tournure des négociations de ce prolongement devrait nous donner une bonne indication de l’attachement réel du monde de la F1 pour le Grand Prix du Canada.

 

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