L'administration Tremblay a dévoilé aujourd'hui la deuxième phase de son plan stratégique de développement durable, qui repose sur 36 actions misant à faire de Montréal une ville durable.

Parmi ces actions, 19 mesures sont nouvelles et 17 représentent la poursuite de programmes entamés dans le cadre de la phase de démarrage 2005-2006 du plan d'action de développement durable de la Ville de Montréal. Le responsable du développement durable et du développement économique au comité exécutif de la ville de Montréal, Alan DeSousa, a d'ailleurs dressé un bilan positif de la première phase, ajoutant qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir dans le dossier du développement durable à Montréal.

L'un des principaux engagements quantifiés de la Ville de Montréal sera de réduire les émissions de GES découlant de ses activités corporatives de 20% sous le niveau de 2002 à l'horizon 2012. Fait à noter, les émissions de la Ville ont chuté de 83% entre 1990 et 2002, surtout grâce au captage et au brûlage du biogaz émis par les sites d'enfouissements municipaux. Les émissions corporatives des institutions municipales de l'agglomération de Montréal s'élevaient à 189 000 tonnes d'éq. CO2 en 2004, la dernière année disponible.

À titre de comparaison, les émissions au Québec totalisaient 91,8 millions de tonnes la même année. Dans le domaine du transport, la Ville veut continuer les efforts visant à éliminer la marche au ralenti inutile des véhicules, réduire les espaces de stationnement au centre-ville et accroître les infrastructures pour le vélo. L'administration montréalaise propose également de remplacer une partie de sa flotte de véhicules par des automobiles écoénergétiques et d'implanter des mécanismes de compensation afin de «neutraliser» les émissions de GES dans le cadre de ses déplacements d'affaires.

Aucun détail n'a été divulgué à propos du type de crédits de carbone qui seront achetés par la ville ou du type de projets de réductions des émissions de GES que ceux-ci financeront. Afin d'améliorer la qualité de vie des Montréalais, la Ville veut consolider les projets lancés dans le cadre des Quartiers 21, visant à promouvoir une revitalisation urbaine intégrée. Montréal veut également réduire la présence d'îlots de chaleur urbains par le biais d'une stratégie de verdissement au centre-ville. La Ville veut également favoriser une meilleure intégration du développement durable dans les pratiques de gestion des entreprises et organisations sur l'Île.

L'administration Tremblay désire notamment devenir un Centre régional d'expertise sur l'éducation en vue du développement durable de l'Université des Nations Unies. Cette initiative, si elle se concrétisait, formaliserait et renforcerait les liens entre les différents acteurs du développement durable au Québec. D'autres mesures consisteront à réaliser au moins trente projets d'efficacité énergétique des bâtiments, à étendre les programmes comme Éco-quartier et à implanter des mesures visant à réduire les matières résiduelles et à améliorer les économies d'eau potable. Cette politique sera menée en collaboration avec les 76 organisations partenaires de la Ville, issus du milieu des affaires, des ONG, des autres paliers de gouvernement et du monde académique.