Les villes américaines se disputent le butin vert

Publié le 31/05/2007 à 14:01

Les villes américaines se disputent le butin vert

Publié le 31/05/2007 à 14:01

Par lesaffaires.com
Austin et Seattle - L'hydroélectricité a jadis placé le Québec à l'avant-garde dans le domaine de l'énergie propre. Dans ce secteur désormais prioritaire, nous apprend The Economist, il faut maintenant suivre de près la lutte que se livrent plusieurs vill Deval Patrick, le nouveau gouverneur du Massachusetts, rêve de faire de son État le " centre mondial de l'énergie renouvelable ". Rien pour faire plaisir au maire d'Austin, Will Wynn, qui veut transformer sa ville en une" capitale de l'énergie propre". Un projet que caresse également le gouverneur de l'Iowa. Et il faut compter aussi avec la riche et dynamique Californie verte d'Arnold Schwarzenegger. Aux États-Unis, la course au titre de" capitale des technologies propres" s'accélère au rythme du réchauffement planétaire. Les enjeux sont de taille. Au cours des deux dernières années, le capital de risque investi dans les technologies vertes a plus que doublé en Amérique du Nord atteignant 2,9 milliards de dollars américains (G$ US), selon la firme d'analyse Cleantech Network. Il s'agit du troisième secteur d'investissement de capital-risque en importance après les biotechnologies et l'informatique. Et bien que les Américains donnent aux Européens l'impression de traîner de l'arrière en matière environnementale, leurs investissements sont quatre fois plus élevés que ceux observés en Europe. Silicon Valley domine, bien entendu, le secteur des technologies vertes avec des investissements de 638 M$ US l'an dernier. Plusieurs firmes d'ingénierie et bien des entrepreneurs ont été pris au dépourvu après la débâcle boursière des pointcom, mais également par les pannes de courant récurrentes en Californie. Ils n'ont donc pas tardé à réagir quand M. Schwarzenegger a introduit des mesures incitatives favorisant notamment l'énergie solaire. Vinod Khosla, l'un des vétérans de Silicon Valley, est maintenant actif dans les technologies propres. Et la Californie a obligé les deux principales caisses de retraite des employés de l'État à consacrer 1,5 G$ US à des investissements respectueux de l'environnement. Après Silicon Valley, c'est probablement à Boston que se trouve la plus forte concentration d'organisations engagées dans les technologies vertes. Plus de 250 M$ US ont été investis l'an dernier au Massachusetts, lequel peut compter sur un riche bassin de cerveaux avec le MIT et l'Université Harvard. Les tarifs d'électricité sont élevés, notamment en raison du fait qu'aucune centrale au charbon n'a été construite en Nouvelle-Angleterre au cours des dernières années. Et bien que l'on n'associe généralement pas le Massachusetts à l'industrie manufacturière, c'est là que Evergreen Solar, un fabricant local de panneaux solaires, construira sa nouvelle usine, au coût de 150 M$ US. Sur les rangs, il y a aussi Austin - la" capitale de l'État le plus pollueur du pays le plus pollueur au monde", comme se plaît à dire son maire. L'an dernier, quelque 210 M$ US en capital de risque ont été investis dans le secteur des technologies vertes au Texas. À l'instar de Silicon Valley et de Boston, Austin est déjà un pôle de l'industrie informatique et abrite les sièges sociaux de Dell et de Freescale. Le biocarburant y fait fureur aussi, car il combine les savoir-faire pétrolier et agricole des Texans. Le chanteur country Willie Nelson, un fils du pays, y a même fondé sa propre entreprise de biocarburant, BioWillie. Austin bénéficie également de l'incubateur d'entreprises énergétiques propres de l'Université du Texas, affilié au Laboratoire national des énergies renouvelable (NREL). D'autres régions des experts évoquent le New Jersey, l'Arizona et, bizarrement, Toledo, en Ohio tentent aussi d'attirer les jeunes entreprises oeuvrant dans le secteur des technologies propres. Mais ce qui étonne le plus, c'est le quasi-immobilisme des villes" vertes". Ainsi, hormis la présence d'une grande entreprise de biodiesel depuis 2004, il n'y a pas d'engouement majeur pour les technologies propres à Seattle. Et bien qu'un organisme affilié au NREL ait pignon sur rue en banlieue de Denver, l'industrie des techologies vertes y est peu dynamique. Marty Murphy, du NREL, croit que le nouveau gouverneur du Colorado tentera de remédier à la situation. La plupart des produits issus de l'industrie américaine des technologies vertes sont vendus à l'étranger. En Europe et au Japon, où l'on favorise depuis plus longtemps l'énergie solaire et d'autres technologies alternatives, la demande est plus stable. First Solar, un fabricant de panneaux solaires de l'Arizona qui a fait son entrée en bourse l'an dernier, compte parmi ses principaux clients une poignée de firmes allemandes. Dans certains cas, c'est le contraire qu'on observe. La production d'énergie éolienne connaît une croissance fulgurante partout dans le monde et, aux États-Unis, c'est le Texas qui donne l'exemple. Cependant, la plupart des turbines proviennent toujours d'Europe."

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