Les séries, un pactole pour les commerçants

Publié le 14/03/2008 à 16:05

Les séries, un pactole pour les commerçants

Publié le 14/03/2008 à 16:05

Chaque match du tricolore en séries éliminatoires fait grimper les recettes des bars et des boutiques de sport.

Fin d'après-midi du mois de mars, sur l'avenue Mont-Royal, à Montréal. Comme d'autres bars ailleurs au Québec, la taverne Normand se remplit de clients à l'approche du début de la véritable grand-messe pascale : le dernier match de la saison régulière, qui oppose le Canadien aux Bruins de Boston.

Le phénomène a commencé bien avant que les Glorieux soient assurés de participer aux séries. Résultat : les propriétaires de restaurants, de bars, de tavernes et de boutiques sportives de la province jubilent. Plus longtemps le Canadien de Montréal survivra à l'élimination, plus les tiroirs-caisses se feront entendre sur les rues principales de la province.

Barman chez Normand, Matthew Tremblay confirme l'engouement des partisans. "Les clients ne font pas encore la file à partir de 16 heures, comme durant les séries de l'an dernier, mais une heure avant le match, nous affichons déjà complet, et c'est comme ça depuis des semaines."

Des recettes décuplées

L'équivalent d'une petite mine d'or pour les bars et les restaurants sportifs. À la taverne Normand - connue entre autres pour son décor minimaliste et ses spéciaux sur la grosse bouteille de Labatt 50 -, les soirs de match ont pour effet de décupler les ventes.

M. Tremblay parle de 3 000 $ de recettes, au bas mot, contre seulement 300 $ pour une soirée normale !

Bon nombre des quelque 150 clients qui s'y entassent à chaque match portent chapeaux, casquettes et chandails de circonstance.

À la boutique du Centre Bell, comme dans toutes les boutiques de vêtements de sport, la demande pour ces produits dérivés est en hausse, une hausse qui atteint parfois 40 %.

La situation complique passablement le travail de gestion des stocks de Marcel Léo, propriétaire de Pulsion Sport, aux Galeries de la Capitale, à Québec. "On commande nos chandails un match à la fois, en espérant avoir le temps de les vendre tous avant que le Canadien ne se fasse éliminer."

Six chandails d'un coup

Dans sa boutique de Laval, le spécialiste du hockey Sports Rousseau vend ces jours-ci "facilement de 10 à 15 chandails du Canadien par jour".

Le nouveau modèle de base du tricolore coûte 139 $, taxes en sus. Une facture qui ne semble pas refroidir les ardeurs de certains fans, au contraire : "En début de semaine, raconte Alexandre Grenier, assistant-gérant, j'ai eu une famille qui m'a acheté six chandails d'un seul coup !"

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