Les jeunes ménages plus endettés

Publié le 15/12/2015 à 16:55

Les jeunes ménages plus endettés

Publié le 15/12/2015 à 16:55

Par La Presse Canadienne

(Photo: Shutterstock)

La plus importante faille dans l'armure du système financier canadien - croissance de l'endettement des ménages - est de plus en plus concentrée chez les jeunes Canadiens, a indiqué mardi la Banque du Canada.

Dans sa plus récente évaluation de la santé financière du Canada, la banque centrale a indiqué que les emprunteurs les plus endettés avaient tendance à être âgés de moins de 45 ans et à gagner moins d'argent, une situation qui fait en sorte que leurs revenus sont plus susceptibles d'être touchés par un ralentissement économique.

La publication de la revue semestrielle du système financier de la banque centrale survient dans un contexte où l'économie éprouve des difficultés à reprendre son élan après s'être contractée lors des deux premiers trimestres de 2015. L'absence de croissance économique en début d'année était largement attribuable à la culbute des prix des matières premières. 

La Banque du Canada, qui a réduit son taux d'intérêt directeur à deux reprises en 2015 pour atténuer l'impact de la stagnation des ressources naturelles, s'attend à ce que l'économie se raffermisse avec l'aide des améliorations observées aux États-Unis.

Entre-temps, les emprunteurs canadiens ont continué de soutenir l'économie et, en conséquence, l'endettement des ménages a continué à progresser.

La banque a cependant précisé que même si la croissance des revenus n'arrivait pas à suivre la cadence du crédit hypothécaire, il était peu probable que l'endettement des ménages ne devienne un problème sérieux; la dette des ménages devrait plutôt s'amenuiser au fur et à mesure que l'économie prendra du mieux. En outre, il y a peu d'indications que les taux de défaillance progressent de façon significative. 

Malgré tout, selon le rapport de la banque, la proportion des ménages endettés dont le ratio de la dette au revenu excède 350% a doublé depuis la crise financière de 2008, passant de 4% à 8%, en raison de la période prolongée de faibles taux d'intérêt. 

Entre-temps, la part de la dette des ménages canadiens détenue par ces emprunteurs à haut risque est de 21%, soit près de 400 milliards $, comparativement à 13% avant la crise. Ces ménages sont surtout présents en Colombie-Britannique, en Alberta ou en Ontario.

La probabilité qu'un ménage soit incapable de faire ses paiements de dette après avoir connu des pépins financiers augmente de façon significative lorsque sa dette atteint plus de 350% de ses revenus bruts, a noté la banque centrale.

«Ce qui importe toutefois le plus, pour évaluer la viabilité de la dette, est de déterminer quels ménages sont les plus endettés et dans quelle mesure ils sont solvables», a écrit la banque.

Le rapport a aussi évoqué des points faibles attribuables à certaines conditions comme la hausse des prix des maisons et à certains risques comme une importante récession, une hausse du chômage et une période prolongée de faiblesse des prix des matières premières.

En ce qui a trait à la vulnérabilité et aux risques attribuables à la croissance des prix des logements, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a applaudi le gouvernement fédéral pour sa récente décision d'augmenter la mise de fonds minimale pour acheter une maisons dont la valeur est de plus de 500 000$, une mesure qui vise à calmer les marchés les plus susceptibles de connaître une surchauffe, comme ceux de Vancouver ou Toronto.

«Certaines vulnérabilités continuent de s'accentuer légèrement, (mais) les changements qui ont été apportés récemment aux règles du financement hypothécaire par les autorités canadiennes contribueront à atténuer ces risques dès 2016», a écrit M. Poloz dans une déclaration qui accompagnait la revue du système financier.

«L'activité dans le secteur du logement devrait se stabiliser pour progresser au même rythme que l'économie, à mesure que les exportations hors ressources remplaceront les dépenses des ménages comme moteur de la croissance.»

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