Legault croit qu'Yvon Bolduc doit quitter le Fonds de solidarité

Publié le 03/02/2014 à 14:51, mis à jour le 03/02/2014 à 14:58

Legault croit qu'Yvon Bolduc doit quitter le Fonds de solidarité

Publié le 03/02/2014 à 14:51, mis à jour le 03/02/2014 à 14:58

Par La Presse Canadienne

Yvon Bolduc

Le chef de la CAQ, François Legault, croit que l'actuel président du Fonds de solidarité, Yvon Bolduc, doit quitter son poste, à la lumière des conversations entendues la semaine dernière à la Commission Charbonneau. Et il veut que la première ministre Pauline Marois s'explique davantage sur la transaction entre le Fonds et l'entreprise de son époux, Capital BLF.

Les audiences de la Commission Charbonneau de la semaine dernière planent encore sur le caucus de la Coalition avenir Québec, dont les députés sont réunis à Saint-Eustache, lundi et mardi, pour préparer la rentrée parlementaire de la semaine prochaine.

M. Legault n'y est pas allé de main morte, demandant à voix haute s'il était encore justifié qu'Yvon Bolduc demeure à la tête du Fonds de solidarité de la FTQ.

Dans un extrait d'écoute électronique entendu, M. Bolduc affirme que le fameux yacht de Tony Accurso a été construit à Trois-Rivières et que les pièces étaient facturées à l'entreprise Hyprescon _ et non au nom personnel de M. Accurso. Or, le Fonds de solidarité était partenaire à 50 pour cent d'Hyprescon, une entreprise de l'entrepreneur.

C'est ce qui a fait conclure à M. Bolduc que le Fonds était dans les faits propriétaire à 50 pour cent du bateau et qu'il ne fallait surtout pas que ça se sache.

"Il se dépêche tout de suite dans la phrase suivante de dire 'faut pas que ça se sache'. Donc, M. Bolduc était prêt à cacher une fraude. Est-ce que c'est encore justifié d'avoir M. Bolduc à la tête du Fonds de solidarité aujourd'hui?" a demandé M. Legault.

Le chef de la CAQ a également demandé à la première ministre Pauline Marois de s'expliquer sur la transaction entre le Fonds de solidarité et Capital BLF, l'entreprise dans laquelle son mari Claude Blanchet était engagé à l'époque. Il souhaiterait même que M. Blanchet soit entendu par la commission.

Il déplore l'attitude "pas de son, pas d'images" sur ces sujets de la part de la chef péquiste.

Le Fonds avait investi un peu moins de 3 millions $ dans l'entreprise Capital BLF. Or, des extraits d'écoute entendus à la commission ont permis de comprendre que le président de la FTQ Michel Arsenault croyait disposer ainsi d'un levier, un "deal avec Blanchet" pour convaincre l'opposition péquiste d'alors de s'opposer à la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction.

M. Arsenault a assuré à la commission qu'il n'avait qu'envisagé temporairement de se servir de ce levier lors d'une conversation de "brainstorming" et qu'après y avoir réfléchi, il avait trouvé sa propre idée inutilisable.

M. Legault affirme carrément ne pas croire Michel Arsenault quand il dit qu'il n'a jamais évoqué ce "deal" avec M. Blanchet lors de sa rencontre avec la première ministre qui a suivi la conversation téléphonique.

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