Le multilinguisme: un atout précieux
 chez Collections Shan


Édition du 25 Février 2017

Le multilinguisme: un atout précieux
 chez Collections Shan


Édition du 25 Février 2017

Par Claudine Hébert

[Crédit photo: Alain Décarie]

Quand on exporte ses produits dans plus de 30 pays, embaucher du personnel immigrant peut apporter une plus-value inestimable à l'entreprise sur le plan linguistique. Chantal Lévesque, fondatrice des Collections Shan, à Laval, peut en témoigner. Le multilinguisme, qui est fort présent parmi les 125 employés de sa boîte de conception et de fabrication de maillots de bain, lui est venu en aide à plusieurs reprises.

Italien, espagnol, allemand, mandarin, arménien, portugais, cambodgien... au total, ce sont près de 20 langues que parlent ses employés. Récemment, l'arabe, le turc et le perse se sont ajoutés à la liste avec l'embauche de quatre réfugiées syriennes. «Des allophones. Elles ne parlaient ni l'anglais, ni le français à leur arrivée. Huit mois plus tard, elles peuvent communiquer avec leurs collègues», raconte fièrement Mme Lévesque.

Remarquez, avoir autant de langues au sein de l'entreprise a souvent guidé et inspiré Chantal Lévesque dans ses choix de développement de marchés hors Québec. L'anglais l'a bien sûr dirigée d'abord vers le grand Toronto, qui compte deux points de vente, ainsi que les États-Unis, où l'entreprise possède des boutiques à East Hampton et Miami Beach. Et d'autres adresses devraient s'ajouter au cours des prochains mois, signale Mme Lévesque.

Et si l'entreprise connaît actuellement une bonne croissance en Espagne et au Mexique, c'est grâce à une Québécoise ayant vécu, jeune, au Mexique et qui travaille aux ventes depuis quatre ans. «Elle parle bien l'espagnol et connaît bien la culture de ces deux pays. Résultat, les ventes en Espagne et au Mexique représentent aujourd'hui 15 % des revenus de l'entreprise. C'était à peine 5 % avant son arrivée», explique Mme Lévesque.

«Une chance inouïe»

Depuis la fondation de l'entreprise, en 1985, la présence du multilinguisme permet aussi de simplifier certaines opérations quotidiennes. «Il m'est arrivé d'avoir des difficultés à comprendre mes fournisseurs italiens alors que les discussions se déroulaient en anglais. Dans ces moments, je vais chercher dans l'usine une de mes 14 employées qui parlent couramment l'italien», souligne l'entrepreneure. Selon la région de l'Italie et la nature du problème, poursuit-elle, l'employée termine ainsi l'appel et s'assure que le message est compris des deux côtés de l'Atlantique.

«J'ai réalisé au fil des années que j'avais une chance inouïe de pouvoir travailler avec des employés multilingues. Et de pouvoir les faire participer au développement de l'entreprise constitue un élément très valorisant à leurs yeux», insiste Chantal Lévesque.

Pour ses rendez-vous à l'extérieur du pays, son anglais de base suffit généralement pour les discussions. Sauf dans certains territoires. Notamment ceux où l'espagnol constitue la langue maternelle. «Dans ces cas-là, il vaut toujours mieux que je sois accompagnée d'un de mes employés qui parle l'espagnol. Les conversations sont plus fluides et je sens que mes clients apprécient cette attention», indique Mme Lévesque.

Autres exceptions : la Russie, qui représente le troisième marché en importance de Collections Shan, et les pays asiatiques, où l'entreprise fait une percée depuis deux ans. «Dans ces endroits, j'emmène une interprète pour mieux comprendre tout ce qui se dit lors des rencontres. Et ainsi avoir une meilleure intuition pour la négociation de contrats de vente et de distribution. J'ai également recours au service d'un interprète dans les salons commerciaux pour discuter avec des représentants russes et asiatiques.»

Enfin, la femme d'affaires avoue parler un anglais qui se limite au vocabulaire des affaires. Pour le reste, elle a donc su s'entourer de professionnels qui maîtrisent davantage la langue de Shakespeare pour la négociation et la rédaction de contrats avec ses fournisseurs et ses distributeurs hors Québec. «Ce sont, en général, les équipes de traduction des bureaux d'avocats avec lesquels je travaille qui s'occupent de cet aspect légal et linguistique», conclut-elle.

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