Le manifeste des Lucides : tout n'est pas joué


Édition du 03 Octobre 2015

Le manifeste des Lucides : tout n'est pas joué


Édition du 03 Octobre 2015

Les membres de l’Institut des générations (IDG) s’estiment globalement tout aussi inquiets aujourd’hui que l’étaient les Lucides il y a 10 ans. Aussi inquiets, mais pour des raisons différentes.

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Au-delà des grands défis toujours d’actualité abordés par les signataires en 2005 (retard économique, poids de la dette publique, vieillissement de la population, etc.), rien ne les préoccupe davantage que la perception d’une certaine résignation, voire d’un «cynisme généralisé de la population» à l’endroit des institutions publiques de la province.

«Entre nous [membres de l’IDG], citoyens politisés, informés, intéressés par la chose publique, nous croyons que l’adoption de politiques publiques adéquates – et pas nécessairement complexes – pourrait avoir une influence positive substantielle sur le cours des choses», explique Isabelle Fontaine, vice-présidente de Ryan Affaires publiques.

«Mais dans la population en général, ce n’est pas ce que l’on sent, ajoute-t-elle. Il y a ce courant de pensée très répandu selon lequel les politiques publiques ne sont pas efficaces et que, à la limite, au lieu d’être perçues comme un moyen légitime pour changer les choses, elles le sont souvent comme une dépense inutile.»

Ce manque de confiance à l’égard de nos institutions augmente le coût politique de toute tentative de changement en profondeur de nos façons de faire, s’inquiète pour sa part Maripier Isabelle, candidate au doctorat en économie à l’Université de Toronto. «Moins ils se sentent appuyés, moins nos élus seront tentés d’adopter certaines mesures, parfois hors de la zone de confort de la majorité. C’est très grave», dit-elle.

En outre, l’Institut des générations souhaiterait qu’en plus de réduire les dépenses de l’État, le gouvernement du Québec en profite pour augmenter légèrement aussi ses sources de revenu. Or, le contexte actuel semble compliquer une telle décision. Récemment, le gouvernement a manifesté l’intention d’augmenter la TVQ, pour aussitôt affirmer que cela lui permettrait d’abaisser les impôts.

«On peut être pour ou contre une mesure ou une autre. Cela est sain en démocratie, affirme Mme Fontaine. Le problème devient grave lorsque les gens commencent à se dire que peu importe ce qui est dit ou fait par les gouvernements, rien ne pourra jamais changer.»

Consultez l'étude complète de l'Institut des générations à l'adresse suivante : institutdesgenerations.org

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