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Le cynisme exprimé par la population envers la classe politique déteint sur la classe économique et les gens d’affaires de la province, selon une étude dévoilée par la maison CROP lundi.
Selon les données recueillies par CROP en 2011 dans différents sondages réalisés en 2011, 72 % des Québécois ne croient plus au discours des leaders politiques, économiques et d’affaires, a dit Alain Giguère, président de CROP, lors d’une présentation devant les membres du Cercle canadien de Montréal.
Cela représente une mince amélioration par rapport à 2010 (74 %), mais la tendance est nettement à la hausse si l’on compare avec les réponses obtenues en 2009 (71 %), 2008 (63 %) et 2007 (63 %).
« Il y a un déficit de crédibilité des entreprises et des élites lorsqu’elles s’adressent au public, et ce, peu importe leurs bonnes intentions », a-t-il insisté.
Les données présentées hier sont toutes tirées de sondages représentatifs de la population québécoise et présentant une marge d’erreur d’environ 3 %, a précisé M. Giguère.
Hubert Bolduc, vice-président communications et affaires publiques de Cascades, qui faisait partie d’un panel de discussion suivant la présentation de M. Giguère, a été surpris de voir à quel point le cynisme est élevé au sein de la population.
À son avis, il s’agit de la donnée « la plus choquante » de l’étude menée par CROP.
« C’est la communauté [les leaders politiques, économiques et d’affaires] qui fait bouger le Québec qui est mal perçue », a plaidé M. Bolduc « Si Tartanpion qui tweete de son sous-sol est plus important que Monique Leroux qui prend la parole sur une tribune, on s’en va vers un mur », a plaidé le porte-parole de Cascades.
Cela fait en sorte d'accorder plus d'importance à des opinions individuelles plutôt qu'au portrait d'ensemble dans une situation donnée. « Présentement, il y a "ma thèse", et rien d'autre. Il n'y a pas de mise en perspective. C'est ça qui est inquiétant au fond, si les leaders sont moins lu et entendus que quelques individus » qui n'ont pas cette vision d'ensemble, a-t-il précisé lors d'une conversation téléphonique aujourd'hui.
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