Le casse-tête des déchets organiques

Publié le 06/12/2007 à 14:14

Le casse-tête des déchets organiques

Publié le 06/12/2007 à 14:14

Par lesaffaires.com
Dans l'énorme majorité des villes du Québec, les matières organiques sont jetées à la poubelle et finissent au site d'enfouissement ou à l'incinérateur. Les déchets de table, rognures de gazon et autres feuilles mortes composent pourtant 44 % des résidus En 2006, 1,2 million de tonnes de matières putrescibles ont été mélangées aux ordures municipales. Seulement 109 000 tonnes, soit 8 % du volume total, ont été compostées dans les quelques villes dotées d'un programme de collecte des matières résiduelles. Les déchets organiques sont pourtant la pire source de contamination des sites d'enfouissement. En se décomposant, ils produisent de grandes quantités de méthane et de lixiviat, un " jus de poubelle " qui doit être capté et traité avant d'être rejeté dans la nature. Par ailleurs, le compostage des matières putrescibles est essentiel pour atteindre l'objectif de récupération de 60 % fixé pour les municipalités dans la Politique de gestion des matières résiduelles 1998-2008. Bref, les municipalités ont un défi de taille. Et la plupart d'entre elles ne pourront pas le relever avant 2009." Le problème, c'est le manque d'usines de traitement", avoue André Giroux, conseiller en déchets solides à la Ville de Laval. Depuis 1996, cette municipalité a un projet pilote de collecte de matières putrescibles. Mais après 10 ans d'existence, il ne touche que 6 000 foyers. Avant de généraliser ce service, Laval doit choisir la bonne technologie. La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) recommande le compostage en usine fermée ou la digestion anaérobie un procédé sans oxygène qui produit du biogaz pouvant servir de combustible. Au total, les villes de la CMM auront besoin d'une capacité annuelle de traitement de 356 000 tonnes de déchets organiques." C'est un immense dossier, dit Simon Naylor, directeur du développement des affaires chez GSI Environnement, un important producteur de compost. Il y a beaucoup de sites de compostage, mais ils sont en campagne, loin des grandes villes. Et une grande partie d'entre eux sont conçus pour traiter des fumiers ou des résidus forestiers. Ce n'est pas la même recette." Certaines villes ont cependant de la chance. L'an prochain, Sherbrooke prévoit frôler la cible de 60 % de récupération des déchets organiques, grâce à un contrat à court terme conclu avec GSI, qui exploite un grand site de compostage à Bury, à moins de 40 kilomètres. En attendant les résultats de l'appel d'offres lancé par la Conférence régionale des élus de l'Estrie pour une solution à long terme, l'entente avec GSI permet à Sherbrooke d'offrir immédiatement ce service." La distribution des bacs pour la collecte des matières organiques devrait se terminer avant Noël", dit Guy Labbé, conseiller en développement durable à la Ville. D'autres municipalités n'ont pas retenu la troisième collecte pour les matières putrescibles et ont plutôt opté pour le tri-compostage. Cette technique prévoit une collecte à deux voies. Les matières putrescibles sont mises dans la poubelle avec les déchets. L'usine de tri-compostage produit du compost en séparant les résidus organiques des ordures à éliminer. La matière putrescible est ensuite amenée à maturité ou vendue à des entreprises de compostage qui s'en occuperont elles-mêmes. Plusieurs municipalités ont opté pour cette solution, dont les MRC de la Haute-Yamaska et du Bas-Richelieu, ainsi que les villes de Nicolet, de Bécancour et de Yamaska. Mais la plupart des municipalités n'en sont pas là et réfléchissent encore au meilleur moyen de s'y prendre. Solinov, une firme de génie-conseil en gestion de matières résiduelles, accompagne plusieurs municipalités dans le processus." On a vraiment besoin de planifier, dit Françoise Forcier, vice-présidente de Solinov. Ça va prendre plusieurs années avant qu'on puisse construire les infrastructures.""

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