La récupération multimatières dans les bureaux

Publié le 14/10/2006 à 14:29

La récupération multimatières dans les bureaux

Publié le 14/10/2006 à 14:29

Par lesaffaires.com
La récupération multimatières fait son apparition dans les immeubles de bureaux. Bacs à ouverture étroite et corbeilles à l'esthétique soignée meublent les cuisinettes et salles de conférences des bureaux des entreprises. Dorénavant, le métal, le verre et le plastique consommés dans les bureaux prennent le chemin du centre de tri plutôt que de finir bêtement au dépotoir. Jusqu'en 2005, la récupération se limitait au papier et au carton. "Depuis l'instauration du programme Visez vert de BOMA Québec, on sent une volonté de la part des propriétaires et gestionnaires de faire plus de récupération", a souligné Richard Lanciault, directeur général de RécupérAction Marronniers, à l'occasion d'un atelier portant sur la récupération des déchets de construction et des matières résiduelles. Les gestionnaires d'immeubles doivent offrir aux locataires un service de récupération de produits fibreux et des autres produits de consommation pour pouvoir décrocher leur certificat Visez vert. Le Groupe Mercille, par exemple, presse son client Récupération Cascades d'amasser puis de valoriser les multimatières au Complexe Saint-Charles, à Longueuil, dans le but de décrocher la certification de BOMA, précise Michel Bissonnette, directeur des services techniques de Mercille. Centre de travail adapté aux personnes handicapées, Les Marronniers récupère les matières résiduelles auprès de clients non résidentiels depuis 24 ans. Ils traitent annuellement 54 000 tonnes métriques de matières, dont de 3 à 5 % du volume est constitué de métal, de plastique, de verre et de contenants Tetra Pak. En 2003, le centre de tri a investi 2 M$ à ses installations de l'arrondissement de LaSalle pour traiter les multimatières. Comment ça fonctionne ? Dans une tour de bureaux typique, le papier et le carton sont triés à la source à chacun des postes de travail au moyen de poubelles à doubles paniers : une pour les déchets courants et l'autre pour le papier. Pour ce qui est du trio plastique-verre-métal, des récipients à ouverture étroite et allongée sont installés dans les cuisinettes aux étages. Une corbeille au design soigné est utilisée dans les salles de conférences. Des bacs de 360 litres munis de roulettes sont aussi fournis pour acheminer les matières au quai de chargement. Elles sont déposées dans le même compacteur que le papier à la condition que le plastique, le verre et le métal soient dans des sacs de plastique transparents. Le récupérateur vient chercher la marchandise très régulièrement. Certains s'y prennent autrement. À la Tour de la Banque Nationale, au centre-ville de Montréal, premier immeuble certifié Visez vert au Québec, on a aménagé des stations de tri aux étages. Les bacs sont bien dissimulés à l'intérieur d'armoires adossées au mur. Des ouvertures ont été percées dans le comptoir recouvrant les armoires, a expliqué Marie-Josée Santerre, de LSR Immobilier, gestionnaire de la Tour. Elle était conférencière invitée à l'atelier BOMA. Le manque d'information et le manque de temps constituent les principales difficultés qu'éprouvent les employés à adapter la récupération multimatières, selon Mme Santerre. D'où l'importance d'une bonne signalisation sur les matières acceptées et d'une bonne politique de communication insistant sur l'importance de laver les contenants, puisque ceux qui sont souillés ne peuvent être recyclés. Une activité rentable Est-ce payant ? La récupération multimatières s'autofinance et engendre même un petit profit, alors que l'enfouissement des déchets au dépotoir représente un coût net pour le gestionnaire d'immeubles. La valeur du papier fluctue au gré du taux de change et de l'offre et de la demande. Ces temps-ci, les moulins sont prêts à payer 180 $ la tonne métrique de papiers mélangés de bureaux s'ils sont livrés à leur porte, triés et en ballots. En revanche, la récupération des autres matières n'est pas rentable pour le moment. Le métal, surtout le cuivre et le zinc vaut cher, mais les quantités récupérées sont faibles. L'aluminium vaut également cher, mais les locataires gardent souvent pour eux la consigne des canettes pour payer le party de Noël, fait remarquer M. Lanciault. Le reste n'a aucune valeur, exception faite des bouteilles de verre consignées, ainsi que certains types de plastiques."

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