Le Groupe Sportscene (TSX:SPS.A), qui exploite les restaurants La Cage aux sports, continue d'espérer que le Canadien se rendra jusqu'aux séries éliminatoires, mais prépare tout de même un "plan B" pour faire face à l'éventualité où l'équipe échouerait.

"On n'a pas perdu tout espoir, mais c'est sûr qu'on a toujours des plans promotionnels qu'on peut mettre en place pour compenser une possible absence" (des séries), a déclaré jeudi le grand patron de Sportscene, Jean Bédard, à l'issue de l'assemblée annuelle de l'entreprise.

"On a appris ça avec le lock-out" (de la Ligue nationale de hockey en 2004-05), a expliqué M. Bédard. "On va faire des thématiques alimentaires et événementielles qui vont compenser le fait qu'il y a moins de sport. Parce qu'on peut aussi attirer des clients avec un festival mexicain ou en devançant notre saison d'été, par exemple. C'est notre plan B."

La mauvaise saison du Canadien nuit déjà aux résultats financiers de Sportscene. À son premier trimestre, qui a pris fin le 27 novembre, l'entreprise a enregistré des profits nets de 989 000 $ (24 cents par action), en baisse de 20,6 pour cent par rapport à ceux de 1,3 million $ (31 cents par action) dégagés pendant la même période de l'an dernier.

"Cette année, malheureusement, le Canadien n'a pas connu un début de saison canon contrairement à l'année d'avant", a noté Jean Bédard.

Les coûts reliés à l'ouverture de deux nouveaux restaurants pendant le trimestre _ ce qui porte le total à 52 _ a également pesé sur les résultats. Ces nouveaux établissements ont toutefois contribué à faire progresser de 9,5 pour cent le chiffre d'affaires trimestriel, qui a atteint 23,6 millions $.

Malgré la saison médiocre du Canadien, Sportscene dit avoir enregistré de bonnes ventes en décembre et janvier. Il faut dire qu'en milieu de saison, La Cage aux sports compte moins sur le hockey pour alimenter ses résultats.

Soccer

Sportscene se réjouit par ailleurs de l'entrée de l'Impact de Montréal dans la Major League Soccer, mais ne prévoit pas en retirer de grands bénéfices.

"C'est plus dur de suivre un match de soccer dans une Cage aux sports, a relevé M. Bédard. C'est plus tranquille, il y a moins de buts. Au football, à la boxe et au hockey, il y a plus d'action. Mais on va quand même être là pour soutenir ce sport-là, c'est clair."

En plus d'être commanditaire de l'Impact, Sportscene compte renouveler l'entente en vertu de laquelle elle agit comme fournisseur alimentaire du stade Saputo.

Pour sa croissance à moyen terme, l'entreprise mise sur des restaurants de plus petite taille qu'elle pourrait implanter dans des villes secondaires.

La Cage de ce type qui vient d'ouvrir au Centre sportif Paul-Lemieux de Mont St-Hilaire connaît un bon départ, ce qui incite Sportscene à surveiller de près les autres projets de rénovation et de construction d'arénas au Québec. À terme, l'entreprise entrevoit un réseau d'une vingtaine de "mini-Cages".

L'action de Sportscene a clôturé à 8,50 $ jeudi, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, à la Bourse de croissance TSX.