L'UPA veut freiner l'achat de terres agricoles par des sociétés d'investissement

Publié le 01/12/2014 à 16:40

L'UPA veut freiner l'achat de terres agricoles par des sociétés d'investissement

Publié le 01/12/2014 à 16:40

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

L'Union des producteurs agricoles (UPA) demande à Québec d'intervenir pour freiner l'appétit des grandes sociétés d'investissement avant qu'elles ne s'accaparent une trop grande superficie de terres agricoles au Québec.

L'UPA constate avec inquiétude l'accélération des acquisitions par des grandes sociétés telles Pangea, Investerre et Partenaires agricoles S.E.C qui poussent les prix à la hausse, freinant du coup l'accès de la relève au statut de producteurs agricoles.

Selon le président de l'UPA, Marcel Groleau, les grandes sociétés sont devenues, en l'espace de trois ans, propriétaires d'environ un pour cent des terres agricoles du Québec. Il reconnaît que ce chiffre peut sembler marginal à première vue, mais il fait valoir qu'il est trompeur parce qu'il y a très peu de terres à vendre et le fait d'en arriver à un tel pourcentage en trois ans démontre que ces groupes financiers sont devenus les principaux acquéreurs et de loin.

Prenant l'exemple du Lac-Saint-Jean, où certaines sociétés ont été très actives au cours des trois dernières années, Marcel Groleau note que le prix de l'acre, qui se situait dans une fourchette de 1500 $ à 1800 $, est passé à près de 4000 $ aujourd'hui.

Selon lui, au moins 50 pour cent de l'inflation du prix des terres est attribuable à la spéculation et de nombreux producteurs de la région se disent maintenant incapables de transmettre leur terre à la relève à un tel prix.

L'UPA qualifie ce phénomène de financiarisation des terres agricoles, en ce sens qu'elles s'apparentent désormais à toute autre commodité transigée sur des marchés financiers, ce qui les place hors de portée des nouveaux producteurs.

L'UPA demande donc au gouvernement du Québec de limiter l'acquisition de terres par des grandes sociétés à 100 hectares par année durant trois ans et de réaliser une véritable analyse de la situation afin de freiner l'accaparement des terres et de soutenir l'accès à la profession pour la relève.

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