L'économie circulaire, pour réussir là où le développement durable a échoué


Édition du 15 Novembre 2014

L'économie circulaire, pour réussir là où le développement durable a échoué


Édition du 15 Novembre 2014

Daniel Normandin, responsable de la création de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire. [Photo: Jérôme Lavallée]

La firme McKinsey et le Forum économique mondial publient des rapports sur le sujet. Les grandes universités du monde s'y intéressent. Les pays européens et ceux d'Asie adoptent des lois qui la mettent en application. Voilà que Montréal aura son institut, centré sur ce thème. Mais qu'est-ce que l'économie circulaire ?

Après avoir cofondé le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), ainsi que la firme-conseil Quantis, Daniel Normandin pilote la création de l'Institut de l'environnement, du développement durable et de l'économie circulaire (EDDEC), rassemblant l'Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal. Derrière cette initiative unique, un constat d'impuissance de l'approche traditionnelle du développement durable et une occasion unique pour le Québec, explique Daniel Normandin.

L.A. - Qu'est-ce qui ne va pas avec le développement durable ?

D.N. - On assiste à un essoufflement généralisé, tant de la part des entreprises que du gouvernement. Après tous les efforts consentis, nous constatons que nous sommes face à un échec : nous sommes aux prises avec les mêmes grands problèmes environnementaux et sociaux. Il y a eu des initiatives intéressantes, mais globalement, les résultats ne sont pas à la hauteur des efforts.

L.A. - Qu'est-ce que l'économie circulaire ?

D.N. - C'est une approche qui consiste à accroître la productivité des ressources. Le secteur manufacturier évolue sur une planète dotée de ressources fixes avec un modèle basé sur des ressources infinies. On doit passer du mode production et consommation actuel - c'est-à-dire linéaire (extraire, transformer, consommer, jeter) - à un mode de production et de consommation circulaire. L'idée est de maximiser la productivité des ressources tout en créant des gains économiques pour les entreprises. Ce qui est intéressant, c'est que la sonnette d'alarme a été tirée non pas par les environnementalistes, mais par les producteurs. Le prix des matières premières est si volatil qu'il leur est devenu difficile de calculer leur coût de revient au-delà de trois ans. Et le prix des ressources a tellement augmenté que les baisses enregistrées depuis le début du 20e siècle ont été annulées ces 10 dernières années...

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