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L'action de la compagnie Eastman Kodak a chuté à son plus bas niveau, mercredi, après que le Wall Street Journal eut rapporté que l'entreprise en déclin s'apprêtait à se mettre sous la protection de la loi sur les faillites.
Le journal new-yorkais a cité une source non identifiée spécialisée dans le domaine qui a affirmé que Kodak prépare une proposition en vertu du chapitre onzième qui devrait être déposée dans les prochaines semaines si l'ancien géant de la photographie ne réussit pas à vendre certains de ses brevets numériques.
Le cours de l'action a chuté mercredi de 28 pour cent par rapport à la veille pour terminer à 47 cents à la Bourse de New York.
Le New York Stock Exchange a avisé Kodak cette semaine que si sa cote demeurait sous le seuil de 1 $ pendant six autres mois, elle serait retirée du marché.
Un porte-parole de l'entreprise fondée vers la fin du 19e siècle a fait savoir que Kodak ne commenterait pas les rumeurs ou les spéculations.
La compagnie avait rapporté des pertes de 222 millions $ US au troisième trimestre, ce qui avait entraîné une baisse de sa réserve en caisse de 10 pour cent.
Trois membres de son conseil d'administration ont démissionné au cours des deux dernières semaines.
La plus récente administratrice à quitter son poste était Laura Tyson, une ancienne membre de l'administration Clinton et professeure de gestion globale à la Walter A. Haas School of Business de l'Université de Californie à Berkeley.
Adam Clammer et Herald Chen avaient quitté le conseil la semaine précédente. MM. Clammer et Chen représentaient le fonds de capital-investissement Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR) au sein du conseil d'administration de Kodak.
KKR avait obtenus ces sièges en 2009 après avoir investi 300 millions $ US dans Kodak. Cette dernière a précisé que KKR avait été entièrement remboursée l'an dernier, plus tôt que prévu.
Les démissions sont survenues après que le pionnier en produits photographiques eut averti en novembre que son existence au cours des prochaines années dépendait de sa capacité de vendre ses brevets potentiellement lucratifs en imagerie numérique ou d'amasser des fonds supplémentaires en empruntant.
