Groupe TVA veut diffuser moins de contenu canadien

Publié le 05/12/2011 à 14:18, mis à jour le 05/12/2011 à 15:56

Groupe TVA veut diffuser moins de contenu canadien

Publié le 05/12/2011 à 14:18, mis à jour le 05/12/2011 à 15:56

Par La Presse Canadienne

Le Groupe TVA revendique le droit de diffuser moins de productions québécoises.

La filiale de Quebecor s'est présentée lundi devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en réclamant un allègement des règlements imposés à TVA, notamment en ce qui touche les pourcentages de contenu canadien.

Concrètement, si le CRTC lui donne raison, TVA pourrait offrir une programmation affichant une, voire deux séries dramatiques québécoises de moins que maintenant.

Le président du Groupe TVA, Pierre Dion, a fait valoir devant le CRTC que la télévision généraliste allait subir un déclin inévitable au cours des prochaines années, entraînant des chutes de parts de marché et de revenus, d'où la nécessité d'acquérir plus de flexibilité réglementaire.

TVA veut donc que le CRTC l'autorise à faire passer de 85 à 75 pour cent le contenu canadien minimal de ses dépenses de programmation.

Mais il est loin d'être acquis que cette requête sera entérinée, si on en juge par l'accueil que lui a réservé le vice-président du CRTC, Tom Pentefountas. Il a fait valoir que les Québécois tenaient beaucoup à voir des productions de chez nous à l'écran, sans compter que des emplois étaient en jeu.

"C'est un miroir qui nous donne une idée de qui nous sommes", a commenté le vice-président du CRTC à propos des séries dramatiques, en rappelant l'importance d'offrir aux téléspectateurs du Québec autre chose que "CSI Miami" et autres séries américaines.

"J'aimerais ça qu'on fasse un effort supplémentaire", a-t-il lancé à M. Dion, en lui demandant quel était son plan de match pour garantir au CRTC que TVA continuera à produire des séries, malgré leurs coûts élevés.

"Il faut trouver le moyen" d'offrir des séries dramatiques, a insisté M. Pentefountas.

Mais M. Dion n'a pas répondu directement à la question, se contentant d'affirmer que la direction cherchait à offrir "le meilleur mix possible" de programmation francophone mêlant information, divertissement et émissions dramatiques.

Avec le seuil minimal réduit à 75 pour cent, TVA pourrait faire certaines années "un jeu de plus au lieu d'une dramatique, mais l'autre année d'après une dramatique de plus au lieu d'un jeu", a indiqué le président du Groupe TVA, sans prendre d'engagement.

En appui à sa thèse, M. Dion s'est plaint du fait que les conditions de contenu canadien imposées à TVA étaient "le double de tous les joueurs (diffuseurs) dans le Canada anglais".

"C'est un autre marché. On s'entend là-dessus?", a répliqué M. Pentefountas, rappelant que les réalités des marchés francophones et anglophones du pays n'étaient pas comparables.

L'audience vise à renouveler les conditions de licence de TVA, et le groupe demande que ce soit pour cinq ans. Le CRTC doit se prononcer sur les demandes de TVA d'ici mars 2012.

Pour amadouer le CRTC, M. Dion a décrit la situation de TVA comme étant très fragile.

Il a noté que les parts de marché du réseau TVA étaient passées de 30 à 24,5 pour cent depuis 2002, tandis que les revenus publicitaires n'avaient pas augmenté depuis 2007.

Si TVA n'obtient pas l'allégement réglementaire convoité, le groupe ne pourra pas maintenir longtemps sa place dans le paysage télévisuel, compte tenu de la concurrence croissante des chaînes spécialisées et du Web, selon M. Dion.

"On a besoin de cette flexibilité-là, parce qu'il y a des années qui peuvent être plus dures que d'autres dans les cinq prochaines années", a-t-il fait valoir.

Par ailleurs, toujours dans un souci d'acquérir plus de souplesse dans sa programmation, TVA demande au CRTC de lui permettre de diffuser sur tout le réseau les émissions produites par sa filiale de Québec. À l'heure actuelle, TVA Québec doit produire au moins neuf heures par semaine d'émissions destinées uniquement au marché local.

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