Frais de scolarité: entente de principe entre la France et le Québec

Publié le 04/11/2014 à 14:29

Frais de scolarité: entente de principe entre la France et le Québec

Publié le 04/11/2014 à 14:29

Par La Presse Canadienne

Philippe Couillard. (Photo: LesAffaires.com)

La France et le Québec se sont entendus sur les principes «d'un traitement spécifique» pour les étudiants français qui fréquentent les institutions québécoises, a déclaré le premier ministre Philippe Couillard, mardi.

M. Couillard n'a cependant pas donné de précisions concernant son intention de tripler les frais de scolarité des étudiants français, faisant valoir que les détails de l'entente doivent encore être négociés.

«Nous voulons également que les étudiants français puissent continuer à venir ici en continuant de bénéficier d'un traitement spécifique, mais nous voulons également qu'il y ait plus d'étudiants québécois qui se rendent en France dans les universités et éventuellement dans les grandes écoles, a-t-il dit aux journalistes. Voilà les objectifs sur lesquels nous nous sommes entendus. Maintenant il reste à nos équipes à faire le plus difficile, c'est-à-dire de conclure l'entente sur la base de ces principes.»

De passage à l'Assemblée nationale dans le cadre d'une visite d'État, le président français François Hollande a fait de cette question un enjeu de reconnaissance des liens de coopération entre le Québec et la France, dans un discours prononcé au Salon bleu, en présence des députés.

«Nous avons pu avancer sur des principes qui nous permettront de garder cette spécificité qui permet à des étudiants français de venir ici au Québec, comme d'ailleurs à des étudiants québécois de pouvoir venir en France, dans les universités et dans les grandes écoles, a-t-il dit dans son allocution. La spécificité n'est pas un privilège. La spécificité, c'est la reconnaissance de notre amitié.»

Lors d'une conférence de presse conjointe, M. Hollande a affirmé qu'il demeurait tout de même sensible aux considérations budgétaires qui ont mené le gouvernement québécois à remettre en question l'accès des étudiants français aux études supérieures au même tarif que pour les Québécois.

«Nous sommes amenés à faire des choix sur le plan budgétaire mais, et je ne parle qu'au nom de la France, il faut que ces choix budgétaires qui doivent nous conduire à réduire les déficits n'entravent pas les priorités qui sont les nôtres et notamment l'éducation, la recherche, la culture, et ne puissent pas être défavorables à la croissance, a-t-il dit. Sur ces bases-là, nous avons je crois les conditions d'une entente que les équipes vont maintenant mettre dans le détail.»

M. Hollande n'a pas voulu dire si, lors des discussions, la France avait évoqué la possibilité de remettre en question son financement de la commission permanente de coopération franco-québécoise, socle des échanges entre les deux partenaires.

M. Couillard a évoqué la possibilité de finaliser cette entente au cours des prochaines semaines ou mois.

En vertu d'une entente signée en 1978, les quelque 12 000 Français qui fréquentent une université québécoise paient pour l'instant les mêmes frais de scolarité qu'un étudiant québécois.

Confronté à un difficile retour à l'équilibre budgétaire, le Québec voudrait imposer aux Français les mêmes frais que les étudiants des autres provinces canadiennes, ce qui triplerait leur facture, la faisant passer de 2300 $ par année en moyenne à 6300 $.

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