Fin du placement syndical au mois de décembre?

Publié le 24/10/2012 à 10:06, mis à jour le 29/10/2012 à 14:37

Fin du placement syndical au mois de décembre?

Publié le 24/10/2012 à 10:06, mis à jour le 29/10/2012 à 14:37

[Photo : Bloomberg]

D’ici le mois de décembre, le Québec doit adopter un nouveau règlement pour définir le nouveau système de référence des employés de l’in­dustrie de la cons­truction qui remplacera le placement syndical aboli par la loi 33.

Y arrivera-t-il?

Impossible, d’après le directeur de l’École des relations industrielles de l’Université de Montréal, Jean Charest. «La Commission de la construction du Québec (CCQ) n’a pas obtenu la collaboration qu’elle aurait souhaitée des deux grandes organisations syndicales, a-t-il expliqué. À moins qu’il ne se produise quelque chose d’extraordinaire, ils ne seront pas prêts.»

La CCQ, qui sera respon­sa­ble de ce nouveau système de référence, n’a pas commencé à le concevoir puisqu’elle ne connaît pas les détails du projet de règlement.

«Il nous manque les plans et devis», a illustré la PDG de la CCQ, Diane Lemieux, qui demeure en contact avec la ministre du Travail, Agnès Maltais.

Le 2 décembre 2011, l’Assemblée nationale ratifiait la loi 33 qui mettait fin au placement syndical. La ministre du Travail de l’époque, Lise Thériault, affirmait alors que la nouvelle loi assurerait le respect de la liberté d’association et préserverait le droit des travailleurs d’œuvrer où bon leur semble. «La violence, les fermetures de chantier, l’intimidation envers les travailleurs, ça ne passe pas», avait déclaré Mme Thériault.

Un comité de transition a par la suite été mis sur pied pour discuter du règlement qui encadrera le nouveau système de référence, mais la FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), qui représentent 70 % des travailleurs, ont refusé d’y participer. Le pre­mier syndicat disait que la loi était «injustifiée», alors que le deuxième arguait que la loi 33 était un obstacle à la liberté d’association. Tous deux ont décliné les demandes d’entrevue de Métro.

La nouvelle ministre du Travail, Agnès Maltais, tente présentement de rallier tous les syndicats de la construction autour du nouveau système de référence d’employés. Elle en a d’ailleurs rencontré plusieurs au cours de la dernière semaine. Devra-t-elle accepter que les syndicats aient leur mot à dire sur le placement de leurs membres? Jean Charest, de l’Université de Montréal croit que oui. «On pourrait maintenir le placement syndical, mais les organisations qui en font seraient sous la surveillance de la CCQ. En cas d’écart de conduite ou de plaintes répétées, on leur retire leur licence», a-t-il proposé.

Le professeur associé retraité de l’Université Laval, Jean Sexton, croit que le placement syndical devrait être maintenu, mais qu’il devrait être assorti d’un code d’éthique. Il y en a d’ailleurs déjà eu un en 1978 qui était compris dans un règlement sur le placement syndical. «Le code d’éthique n’a jamais été appliqué», a déploré M. Sexton, qui a participé à la rédaction du règlement.

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