L’économie du Québec semble définitivement s’être mise au neutre. Le PIB de la province a progressé de 0,2 % au premier trimestre 2012, exactement au même rythme que les troisième et quatrième trimestres de 2011, selon les données publiées par l’Institut de la statistique du Québec ce jeudi.
En rythme annualisé, la croissance du Québec s’élève à 0,6 %, contre celle de 1,9 % enregistrée pour l’ensemble du Canada.
Notamment, les exportations totales de biens et services ont reculé de 3,5 % lors des trois premiers mois de l’année, alors que la croissance était au rendez-vous pour la seconde moitié de 2011. Ce sont surtout les exportations internationales qui ont chuté, avec un repli de 6,6 %. Le commerce extérieur avec les autres provinces a monté de 1,1 % pendant ce temps.
Les investissements en capital fixe ont cependant alimenté la demande intérieure, qui a augmenté de 0,3 %, souligne l’organisme. Cela reste inférieur à la progression de 0,5 % connue au quatrième trimestre 2011.
L'investissement des entreprises a quant à lui connu une forte hausse de 11,7 %, gràce à la construction résidentielle (+ 8 %) et aux dépenses en machines et équipements (+ 13,5 %).
Les investissements en capital fixe ont redressé la barre, avec une remontée de 1,5 %, après deux trimestres en baisse.
Selon Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins Études économiques, la hausse de la TVQ en janvier explique en partie la situation, alors que la consommation des ménages n'a pas progressé au premier trimestre. Mais "la forte progression de l'emploi observée récemment devrait permettre aux dépenses de consommation de se raffermir à compter du deuxième trimestre".
Reste que la hausse de 0,6 % du PIB en rythme annualisé demeure sous les attentes de 1,1 %, ajoute Mme Bégin, ce qui a contribué à creuser l'écart avec le reste du pays qui a, lui, vu son PIB avancer de 1,9 % lors de la même période.
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