Expos: «c'est entre les mains de la Ligue», dit Stephen Bronfman

Publié le 05/12/2016 à 16:26

Expos: «c'est entre les mains de la Ligue», dit Stephen Bronfman

Publié le 05/12/2016 à 16:26

Par Stéphane Rolland

Photo: archive Montréal

L’avenir des Expos à Montréal est entre les mains de la Ligue majeure de baseball, affirme Stephen Bronfman. Les «astres semblent favorables», mais l’homme d’affaires montréalais ne peut pas encore dire si le projet verra le jour.

M. Bronfman fait partie d’un groupe d’investisseurs qui souhaite ramener l’équipe de baseball professionnelle à Montréal. «Le commissaire nous a demandé de faire nos devoirs», répond-il en marge d’une conférence dans le cadre du 11e forum M&A. «Nous les avons bien faits. Nous sommes pas mal prêts pour tenir des pourparlers. C’est maintenant entre les mains du commissaire à savoir s’il veut une ligue à Montréal.»

Pour M. Bronfman, l’intérêt pour les Expos est une affaire de famille. Son père Charles Bronfman a fondé le club en 1969. Il l’a détenu jusqu’en 1990. Stephen Bronfman, pour sa part, y a travaillé comme responsable des communications et du marketing. Charles Bronfman a vendu le club à un groupe d’investisseurs menés par Claude Brochu en 1990. Le club a quitté Montréal en 2004, faute d’une popularité suffisante. 

M. Bronfman est « passionné » par le retour du baseball dans la métropole. «C’est un projet qui est bon pour Montréal, pour le Québec, même pour le Canada, affirme-t-il. Ça serait bon d’alimenter la concurrence entre Montréal et Toronto pour un autre sport que le hockey.»

L’homme d’affaires ne sait pas encore exactement quand – et si — le rêve des amateurs de baseball montréalais se concrétisera un jour. «J’aimerais que ça ne soit pas dans dix ans, peut-être dans trois ou cinq ans. Je ne sais pas, dit-il en haussant les épaules. Il faut bien faire les choses et s’assurer que le projet soit soutenable financièrement.»

Concurrence fiscale avec Trump

Directeur du financement du Parti libéral du Canada depuis 2013, M. Bronfman a l’oreille du premier ministre Trudeau. Depuis la victoire de Donald Trump aux États-Unis, des experts se demandent si les politiques du président désigné effaceront l’avantage concurrentiel du Canada sur le front fiscal. M. Trump a promis d’abaisser l’impôt des grandes sociétés de 35% à 15%. Le taux d’imposition au Canada est déjà de 15%. Si Trump remplit ses promesses, l’écart favorable au Canada disparaîtrait. Nous avons demandé à M. Bronfman ce qu’il en pensait.

Le programme de M. Trump pourrait représenter un défi pour l’attrait du Canada auprès des entreprises, reconnaît Stephen Bronfman. «Je ne sais pas s’il faut faire des changements aux taux d’imposition, mais il faut agir de manière intelligente pour attirer les entreprises internationales que ce soit par des subventions ou en encourageant l’innovation», répond-il.

Ceci étant dit, la réputation du Canada dans les milieux d’affaires ne tient pas qu’à la fiscalité, selon lui. «L’image de marque du Canada est très forte à travers le monde, estime-t-il. Nous sommes un pays tolérant et c’est une attitude avec laquelle les entreprises veulent s’associer. »

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