ÉU: les élus espèrent un dénouement rapide de la crise de la dette

Publié le 16/10/2013 à 14:52, mis à jour le 16/10/2013 à 14:56

ÉU: les élus espèrent un dénouement rapide de la crise de la dette

Publié le 16/10/2013 à 14:52, mis à jour le 16/10/2013 à 14:56

Par AFP

Une vue du Capitole, à Washington.

Un accord a été conclu in extremis mercredi au Sénat américain afin d'écarter le risque d'un défaut de paiement des Etats-Unis, laissant espérer un dénouement rapide à la crise qui paralyse Washington depuis plus de deux semaines.

Le dirigeant de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a annoncé avoir conclu avec le chef du groupe républicain, Mitch McConnell, un accord "historique, consensuel pour rouvrir l'Etat et éviter un défaut sur les factures de la nation".

La Maison Blanche a salué ce compromis. Barack Obama félicite MM. Reid et McConnell, et "encourage le Congrès à agir rapidement" pour l'entériner, a réagi le porte-parole du président, Jay Carney.

Magnanime, il a assuré qu'"il n'y a pas de perdants" politiques à l'issue de cette crise, pourtant vue à Washington comme un échec sévère de la stratégie adoptée par le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.

L'accord arraché de haute lutte ne résout toutefois la crise que provisoirement: il relèverait le plafond de la dette jusqu'au 7 février et rouvrirait jusqu'au 15 janvier les agences fédérales partiellement fermées depuis le 1er octobre, tout en convoquant une commission pour négocier un budget pour 2014.

Les républicains de la Chambre étaient appelés à participer à une réunion de groupe à 10h pour se faire présenter le texte et avaliser la marche à suivre. Plusieurs élus espéraient une adoption définitive dès mercredi soir.

La Chambre dominée par les conservateurs et le Sénat à majorité démocrate doivent en effet adopter tout texte de loi dans les mêmes termes avant promulgation par le président Obama.

La coopération entière de M. Boehner et de 100% des sénateurs, y compris les champions du Tea Party Ted Cruz et Mike Lee, sera requise. Mais M. Cruz a fait savoir qu'il ne bloquerait pas le cheminement du texte. "Il n'y a rien à gagner" dans une motion visant à retarder la tenue des votes, a-t-il dit.

"Incertitude" pointée par la Fed

Selon le représentant Charlie Dent, M. Boehner, qui ne s'est pas exprimé en public mercredi, ne devrait pas opposer de résistance et acceptera de soumettre au vote de la Chambre le compromis sénatorial, malgré l'opposition d'une partie de sa majorité. Il devra alors s'appuyer partiellement sur des voix démocrates.

M. Boehner, pris en tenaille entre sa volonté affichée de ne pas laisser un défaut de paiement se produire et la pression du groupe ultra-conservateur Tea Party hostile au compromis, avait jusqu'ici refusé d'organiser une consultation sans le soutien de sa majorité.

L'entrée dans une zone aussi inédite que dangereuse était promise à partir de mercredi à la première économie mondiale, avec un risque de défaut de paiement à court terme faute de capacité d'emprunt.

Dès avant l'annonce de l'accord au Sénat, les marchés financiers avaient toutefois refusé de croire à ce scénario catastrophe, et le Dow Jones progressait de plus d'1% en début d'après-midi, en dépit de l'avertissement lancé mardi par l'agence Fitch.

Celle-ci a annoncé qu'elle envisageait d'abaisser la note de la dette souveraine des Etats-Unis, actuellement la meilleure possible à AAA.

Dans ce contexte, la Réserve fédérale (Fed) a révélé mercredi que l'économie du pays avait poursuivi son expansion de façon "modeste à modérée" pendant le mois de septembre et au début octobre. La Banque centrale a pointé chez les opérateurs économiques "une incertitude grandissante du fait de la fermeture de l'administration et du débat sur la dette".

Faute d'accord sur le budget fédéral pour le nouvel exercice, les agences gouvernementales américaines tournent au ralenti depuis le 1er octobre. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis en congés forcés sans solde, paralysant progressivement des pans entiers de l'activité.

En août 2011, lors d'une crise similaire, un accord politique avait déjà été scellé deux jours avant la date-butoir, et adopté définitivement par le Congrès à quelques heures seulement de l'heure limite.

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