Des PME ne savent toujours pas qu'elle paieront le recyclage

Publié le 09/09/2006 à 14:30

Des PME ne savent toujours pas qu'elle paieront le recyclage

Publié le 09/09/2006 à 14:30

Par lesaffaires.com
Éco Entreprises Québec (EEQ) peine à joindre les PME pour s'assurer qu'elles sont prêtes à lui envoyer l'argent dû aux municipalités pour le recyclage de leurs contenants, emballages et imprimés. L'organisme a été formé par les entreprises en vertu du Règlement relatif à la compensation pour les services municipaux fournis en vue d'assurer la récupération et la valorisation des matières résiduelles (que l'on appele dans le milieu "projet de loi 102"). Il doit administrer les redevances faites aux municipalités pour couvrir 50 % des coûts de recyclage de ces matières. Mais selon son président-directeur général, Charles Tremblay, son pdg, un grand nombre de PME et d'organismes ne figurent toujours pas sur la liste d'EEQ. Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs doit pourtant approuver ce mois-ci les tarifs proposés, et les premiers paiements doivent être faits avant le 15 décembre."Malheureusement, un grand nombre d'entreprises apprennent en ce moment qu'elles devront payer pour le recyclage, dit M. Tremblay. Il y a des entreprises de taille moyenne à qui ça va coûter 7 000, 8 000, ou 10 000 $ pour le premier paiement et qui ne le savent pas encore. On essaie de les en avertir, mais le taux de réponse n'est pas élevé." C'est pourquoi EEQ redouble d'efforts pour joindre toutes les entreprises et convenir avec elles du tarif qu'elles devront payer, en fonction des types d'emballages utilisés. Le projet de loi 102 s'applique rétroactivement à partir de mars 2005."Certaines entreprises vont se rendre compte qu'elles ont deux ans de retard, et vont rager", craint M. Tremblay. Il pense notamment aux PME qui distribuent régulièrement de la publicité, des circulaires ou des bottins par la poste."Pour elles, la facture peut grimper assez vite", dit-il. Pollueur payeur Selon la grille des tarifs publiée par EEQ, le calcul du montant que devra débourser chaque entreprise sera lié au type de matériaux choisis pour ses emballages. Ainsi, les entreprises utilisant des contenants d'aluminium ne paieront que 1,145 ¢ le kilogramme pour leur valorisation, puisque cette matière est facilement recyclable, aisément transportable et a une bonne valeur de revente. Inversement, les entreprises utilisant des pellicules de plastique, du polystyrène ou d'autres formes de plastiques rigides ou stratifiés devront payer le gros prix : 12,11 ¢ le kg. Cela s'explique par le fait que ces matières trouvent difficilement preneur sur le marché des matières recyclables et se retrouvent souvent au site d'enfouissement, parce qu'elles sont difficiles à nettoyer pour les consommateurs. Entre ces deux extrêmes, des tarifs sont également prévus pour le papier, le carton, les bouteilles de plastique conventionnelles, l'acier et le verre. M. Tremblay ne croit pas que le règlement, une fois en vigueur, incitera les entreprises à changer radicalement le type de matériaux qu'elles utilisent."Le plastique enveloppant le bacon n'est pas recyclable quand il est souillé, mais il est tout de même utilisé pour des raisons d'hygiène, illustret-il. Je ne pense pas que les entreprises feront de compromis là-dessus." M. Tremblay est, en revanche, convaincu que le règlement réduira le volume global d'emballages. Tout payer ? Et si les entreprises payaient 100 % des coûts de recyclage, comme le souhaitent la Fédération des municipalités du Québec et l'Union des municipalités du Québec ? M. Tremblay est contre."Ça ne représenterait pas une grosse facture, et il ne serait pas bon de déresponsabiliser les municipalités." Par ailleurs, le président d'EEQ aimerait voir son organisme travailler plus étroitement avec les regroupements d'industriels voués à la collecte des produits dangereux, tels Éco-Peinture et la Société de gestion des huiles usagées."Des entreprises comme les grandes quincailleries et les magasins de rénovation aimeraient pouvoir faire une seule déclaration au lieu d'avoir à en remplir plusieurs", dit-il."

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